Les misérables

Victor HugoPocket 2013
Pages: 640

« Il y a dans notre civilisation des heures redoutables ; ce sont les moments où la pénalité prononce un naufrage », écrit Victor Hugo au sujet de Jean Valjean. Acculé par la pauvreté, l’homme vole un pain pour nourrir les siens et passe dix-neuf ans au bagne ! À sa sortie, rejeté de tous, haineux envers la société, il n’a qu’une issue : retomber dans le crime. Mais une rencontre providentielle l’en détourne.
Jean Valjean trouvera-t-il le salut espéré ? Traqué sans relâche par le policier Javert, parviendra-t-il à échapper à son passé ? Roman à suspens, récit réaliste, critique sociale et fresque épique, le chef-d’œuvre de Victor Hugo dessine le chemin de croix d’une « humanité souffrante » qui, de « misérable », devient « sublime ».
« La destinée et en particulier la vie, le temps et en particulier ce siècle, l’homme et en particulier le peuple, Dieu et en particulier le monde, voilà ce que j’ai tâché de mettre dans ce livre, espèce d’essai sur l’infini. »

Victor Hugo, écrivain engagé, entreprend ici un vaste réquisitoire social. Loin de n’être que le récit de la réhabilitation d’un forçat évadé victime de la société, Les Misérables sont avant tout l’histoire du peuple de Paris. Jean Valjean, et le lien qui l’unit à Cosette, en est le fil conducteur et le symbole. Homme du peuple par excellence, damné et accablé par les humiliations successives, Jean Valjean prend sur lui le péché du monde et l’expie. Dans son effort incessant pour se racheter, il assume un destin tragique qui nous renvoie le reflet de l’humanité en marche.
Hugo retrace ici avec force les misères et les heures glorieuses des masses vivantes qui se retrouvent. Les événements se précipitent, les personnages se rencontrent, se heurtent, s’unissent parfois, à l’image de Cosette et de Marius. L’histoire du forçat évadé et de la petite miséreuse symbolisent quelque chose de plus grand : avec Les Misérables, Hugo réalise enfin l’esprit du peuple.