Un dimanche en fraternité dans les profondeurs de l’Ile Maurice

Dimanche 6 avril a été une journée "spéciale" pour les amis de C.L. qui se sont retrouvés pour une journée de "convivenza", comme nous l’appelons dans le Mouvement, une journée en fraternité.
Laura Dawonauth

« Après la retraite de Carême et ma première école de communauté – nous raconte Tessa, de Tamarin, mère de 4 enfants – j’attendais avec impatience ma première “balade” avec le groupe. Nous sommes partis du “Carmel”, à Phœnix, un havre de paix et de plénitude. Un planteur du coin nous a indiqué notre chemin pour rejoindre le couvent des Sœurs, que l’on appelle “La case Bondié” en créole mauricien. Les Sœurs qui habitent ce couvent respirent l’Amour et la sérénité, et le silence qui y règne n’était ni pesant, ni froid, ni rempli de solitude. Je m’y sentais heureuse. C’est comme si des bras chaleureux s’étaient refermés autour de moi. J’ai beaucoup aimé ce silence. Puis Laura a commencé à chanter et Père Heriberto a célébré la Messe. Ce fut un cadeau béni. »

C’est ainsi que, remplis de Dieu, nous avons quitté le Carmel pour la plage et la mer turquoise de Blue Bay dans le sud de l’ile.
Pendant notre pique-nique sous les arbres, nous avons fait connaissance, parlé de nous et de nos enfants, nous avons prié et partagé. Nous nous sommes aussi essayés à la plongée avec un tuba ; que c’était bon de voir nos enfants si heureux de nager derrière tous ces petits poissons. Chapeau bas au Père Heriberto pour nous avoir offert ce moment magique !

Joëlle, également mère de 4 enfants, nous a dit : « Le repas et l’après-midi à la plage ont été un pur émerveillement. Pouvoir admirer du bateau toute cette variété de récifs coralliens et de poissons exotiques m’a fait penser au cours de catéchèse que je donne aux enfants de CM2. Nous étudions la Genèse et je ne peux que constater que l’Ile Maurice nous rappelle sans cesse les beautés de la Création. »

Et Tessa a fini en disant : « Nous avons clôturé notre belle journée dans la prière en remerciant le Seigneur pour ces moments de bonheur simple, tous réunis sur cette plage autour d’un même Amour. »

Quant à moi, qui guide la communauté mauricienne depuis un peu plus de 3 ans désormais, j’ai vécu un moment vraiment fort, parce que personnellement, je n’étais pas très à l’aise lors de notre séance de plongée, et j’ai vraiment dû faire confiance à Heriberto qui nous enseignait comment faire, parce que j’avais vraiment peur de ne pas réussir. C’est comme dans la vie, dans notre quotidien, faire confiance au Seigneur nous relance dans le réel, on fait l’expérience d’une “liberté intérieure” et on goûte au bonheur parce qu’on se sent accompagné, on chemine vers le Destin dans la “compagnie”.
La “compagnie”, c’est cette amitié simple et sincère dont parle don Giussani : « La vraie amitié est celle qui nous rappelle la pensée de la grande Présence, du Christ (...). Voilà pourquoi ceux qui suivaient le Christ se réunirent ; ils ne se connaissaient même pas, mais devinrent amis. Il n’y a pas de motif plus grand pour devenir amis, car si j’ai une sympathie pour quelqu’un ou que je vive une préférence, c’est précisément la pensée du Christ qui me la rend stable et définitive (L. Giussani, Peut-on vivre ainsi ?, Parole et Silence, 1998, p. 51).

Joëlle conclut en racontant que même le skipper du bateau avait remarqué quelque chose de particulier dans notre groupe, ne serait-ce que parce Geneviève et elle rappelaient à l’ordre leurs enfants en criant : « Marie, Joseph... », ou en apprenant qu’il y avait aussi une petite fille du nom de Gabrielle, ou encore en découvrant que le maître-nageur Heriberto était… un prêtre !