Les vacances à Cervinia : Une semaine inoubliable.

Durant ces vacances, j’ai pu être moi-même, sans artifice, sans crainte de la rencontre de l’autre, car je savais que ces autres étaient aussi eux-mêmes, sans faux-semblant
Olivier Masclef

Ce fut notre première participation aux vacances de CL, à Cervinia.
Nous y rendre en famille n’était pas une chose évidente. Nous ne partons pas, habituellement, en vacances en collectivité. Un précédent voyage organisé, durant lequel il nous avait été difficile d’être vraiment nous-mêmes, nous avait semblé pesant et rendus peu pressés de réitérer l’expérience.
Mais, avant même qu’elle ne commence, je savais que cette semaine à Cervinia allait être géniale. Je le savais pour trois raisons. D’abord, étant dans le mouvement depuis un an j’en avais déjà découvert les principales activités (école de communauté, diaconie et exercices de la fraternité). Je savais donc qu’il s’y passerait des choses hors du commun. Ensuite, je m’y étais fait de nombreux et vrais amis. J’avais hâte de les retrouver, de les présenter à ma famille pour que ma femme et ma fille puissent mettre des visages sur les personnes qui m’accaparaient si longuement au téléphone ou par Skype depuis un an, et je ne doutais pas que le courant puisse passer aussi avec elles. Enfin, ces mêmes amis, ces frères et sœurs cielini, m’avaient toutes et tous témoigné leur enthousiasme au sujet de ces vacances. Paolo, d’une façon catégorique, m’avait même précisé : « … et tu verras, la cuisine est exceptionnelle ! » Je n’avais absolument aucune raison de ne pas leur faire confiance !
D’ailleurs, un frère de Dijon, Eric, nouveau venu dans le mouvement comme moi, tout en étant ami avec de plus anciens membres, avait décidé d’y participer lui aussi, avec toute sa famille, ce qui promettait des discussions passionnantes.
J’espérais que ma femme et ma fille découvriraient, au moins un peu, de l’intérieur, l’expérience qui m’avait saisi et que j’avais alors choisie. Je ne m’attendais pas à ce que Stéphanie et Noémie fassent le même parcours que moi mais je désirais vraiment qu’elles viennent et comprennent ce qui me poussait à les quitter chaque vendredi soir pour me rendre à l’école de communauté.
Pour le reste, j’avais décidé de me laisser faire, de me laisser porter, de vivre les événements tels qu’ils se présenteraient, de manger à la table de qui serait installé à côté de moi...
Se laisser guider ainsi ne fut pas si facile, du moins au début, (encore moins pour ma femme et ma fille qui ne cessaient de me demander avec insistance, avant le départ, où elles allaient mettre les pieds !) mais nous l’avons fait et nous n’avons jamais eu à le regretter !
Ces vacances ont été… telles que je les espérais : formidables !
Des « balades » (terme que, peut-être, les organisateurs devraient revoir car les mots « randonnées sportives » conviendraient mieux ;-)) aux assemblées, messes, laudes, « wandas » et autres jeux, conférences, écoles de communauté improvisées, repas, soirées… jusqu’aux temps libres, dans le cadre magnifique de la vallée du mont Cervin et de ses panoramas grandioses, tout nous a fait vivre des moments précieux et nous garderons un souvenir inoubliable de l’humour de Mirco ! Et puis, oui, la cuisine du restaurant était, en plus, exceptionnelle !
Durant ces vacances, j’ai pu être moi-même, sans artifice, sans crainte de la rencontre de l’autre, car je savais que ces autres étaient aussi eux-mêmes, sans faux-semblant. Même la conférence que l’on m’a demandé d’animer sur la gratuité au travail aura été l’une des expériences les plus enrichissantes et intéressantes en échanges et discussions de toute ma vie !
Le Seigneur était là, partout, tous les jours, vraiment présent dans les regards.
Sur la route du retour, nous avons partagé nos impressions en famille. Nous n’avions jamais vécu de vacances comme celles-là ! Nous reviendrons l’année prochaine sans hésiter, en avion, en train, en voiture ou même en courant, s’il le faut…
A bientôt, donc !