Chers amis,

tout le mouvement Communion et Libération se joint avec grande émotion à la fête que vous célébrez aujourd’hui pour vos ordinations sacerdotales et diaconales. Et c’est une grande fête, car on ne peut que ressentir une joie authentique, ni faire autre chose que de la partager passionnément avec des amis, lorsque vous répondez pour la vie à l’appel que le Christ a eu la grâce d’adresser à chacun d’entre vous.

Un appel qui s’est manifesté par Sa volonté et pour lequel vous avez perçu une correspondance de plus en plus forte à l’intérieur de la compagnie du mouvement et en cheminant avec la Fraternité Saint-Charles, ce qui vous rend désormais témoins aux yeux du monde d’une foi vivante, précisément parce qu’elle est vécue dans cette communion. Une foi vivante et désireuse de rendre aux autres l’Amour reçu. Comme l’a récemment déclaré le pape François, le missionnaire « est celui qui fait tout pour que, par son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus soit manifesté. […] La foi nait par attraction, on ne devient pas chrétien parce qu’on y est forcé par quelqu’un, non, mais parce qu’on est touché par l’amour » (Audience générale, 7 juin 2023). Pour cela, je remercie sincèrement vos familles, vos amis, vos supérieurs et toute la Fraternité Saint-Charles.

Regrettant de ne pouvoir être présent en personne, je vous laisse en guise de vœux les mots que don Giussani adresse à un jeune qui lui demande comment comprendre sa propre mission : « Quelle est ma mission, en fonction de quoi ou, ce qui revient au même, comment dois-je servir mon Destin ? Écoutez, ne vous préoccupez que d’une chose : aimer l’idéal. Il faut aimer l’idéal dans sa concrétude, car Idéal, Dieu, Christ, Destin sont tous synonymes. Aimez votre destin, demandez à Dieu d’avoir clairement à l’esprit et d’aimer votre destin, puis, à travers les circonstances, Dieu vous enverra là où il doit vous envoyer. Ce n’est pas à vous de choisir votre mission. N’ayez pas peur, c’est Lui qui vous l’indiquera. Ce n’est pas l’homme qui choisit sa vocation, c’est Dieu qui la lui donne, en la lui faisant trouver dans un certain milieu. Mais il faut aimer le destin, c’est-à-dire aimer la raison de vivre ; Dieu exige la raison » (Realtà e giovinezza. La sfida [Réalité et jeunesse. Le défi], Bur, Milan 2019, p. 96).

Je vous embrasse bien fort et vous demande de vous souvenir du Pape, de l’Église et du mouvement dans vos précieuses prières.