Pour un Chevalier « La vie en chemin est une fête »

Depuis que j’avais rencontré les Chevaliers, j’avais trouvé une bonne raison pour risquer, que je m’étais mise en chemin et que ma vie était devenue une fête

Cette année, je suis rentrée en cinquième, et pour différentes raisons, je ne me sentais pas heureuse. J’avais l’impression d’être la fille la plus seule au monde. Mais un jour, j’ai reçu une invitation pour participer à une rencontre ainsi qu’à une sortie. C’est Eleonora qui me l’a donnée, une camarade de classe avec qui je n’avais jamais eu de rapport particulier. Elle m’a dit que ce serait une expérience merveilleuse, une chose qui n’arrive pas à tout le monde, et j’ai alors pensé : « Mais comment fait-elle pour savoir que j’attends ça depuis toujours ? » J’ai bien sûr accepté tout de suite. Le mardi suivant, nous nous sommes rendues à la paroisse, et quand nous sommes arrivées, je me suis présentée à ceux qui étaient là. Tout le monde était très accueillant et je me suis tout de suite rendu compte qu’avec eux, je me sentais bien. Quand arriva le jour de la sortie de début d’année, j’ai été étonnée de voir à quel point les Chevaliers (il s’agit de l’expérience chrétienne proposée aux jeunes du collège ; Ndr) étaient enthousiastes et émus. Mais ce qui m’a frappée le plus, c’est que certains portaient un T-shirt où était écrit : “La vie en chemin est une fête”. C’était ça que je désirais ! Ce fut vraiment une très belle journée, ponctuée de chants et de jeux auxquels je participais timidement. Plus les mois passaient et plus je m’attachais aux Chevaliers ; je ne pouvais plus me passer d’eux. Au mois de décembre, Maria-Concetta m’a remis une invitation pour la Promesse. Cette invitation avait pour titre : “Tu es magnifique”. Personne ne m’avait jamais dit une telle chose. Je me sentais très chanceuse, mais surtout heureuse : cela faisait tellement longtemps que je ne me sentais plus ainsi. Après la Promesse, rester avec les Chevaliers était quelque chose qui devenait plus beau chaque jour, qui rendait mes journées plus belles. Mais un jour, mes parents m’ont appris que nous allions déménager ! J’ai été submergée par la tristesse et j’ai tout de suite demandé de l’aide à Maria-Concetta, sachant que c’était une fille qui ne se laissait jamais abattre, qui m’avait toujours aidé à voir le positif en tout. Elle m’a dit : « Maintenant, tu peux partir, car tu n’es plus seule. Maintenant tu sais qu’il y a quelque chose de bon pour toi, et tu trouveras d’autres Chevaliers à Tortona ». Ça n’a pas été du tout facile de quitter ma maison, mes parents et mes amis. J’ai beaucoup pensé à la phrase qui m’avait tant frappée quelques mois plus tôt, et je me suis dit que depuis que j’avais rencontré les Chevaliers, j’avais trouvé une bonne raison pour risquer, que je m’étais mise en chemin et que ma vie était devenue une fête. Et tout cela était arrivé alors que je n’avais rien fait : pourquoi cela devrait-il changer maintenant ? Moi, j’avais changé et je n’étais plus seule, même si mes amis étaient à des milliers de kilomètres de distance. Ainsi, en arrivant à Tortona, je me suis renseignée sans attendre auprès de toutes les paroisses et de toutes les écoles pour savoir s’il existait un groupe de Chevaliers. À chaque réponse négative, je perdais un peu plus espoir, mais mon désir grandissait. Les choses allaient plutôt bien, j’avais de nouveaux amis, l’école était super, mais sans les Chevaliers, tout me manquait ! Je n’arrivais vraiment pas à chasser les Chevaliers de mon esprit. J’ai alors appelé Maria-Concetta qui m’a dit : « La chose la plus intelligente que l’homme puisse faire, c’est de demander de l’aide », ce dont j’avais sacrément besoin en ce moment. Elle s’est démenée et a passé de nombreux coups de fil à ses amis jusqu’à ce qu’elle trouve. Ainsi, le 26 octobre, j’ai eu ma première rencontre avec les Chevaliers de Tortona. J’y ai aussi invité mes camarades de classe, et deux sont venus. Ma mère a enfin compris ce qu’étaient les Chevaliers, et elle m’a dit qu’elle aussi voulait les connaître et rester avec eux. Je lui ai expliqué que ce n’était pas le bon endroit pour elle, mais j’ai demandé à mes nouveaux amis d’Alessandria – que je n’avais pas encore rencontrés – s’ils pouvaient inviter mes parents aux rencontres de Communion et Libération.

Miriam, Tortona (Alexandrie)