La prière, le seul espoir

Voici le témoignage fait par un ami à l'école de communauté

J'ai découvert depuis quelques semaines, la possibilité de ne pas me laisser écraser par mon travail, qui est pourtant très prenant. Régulièrement, quand tout s'effondre au travail, la seule chose qui me reste à faire c'est de prier. Cela me fait me sentir vraiment libre parce que cela m'aide à comprendre combien la vie est bien plus grande que toute chose qui remplit ma journée. C'est une comparaison vertigineuse car mon doctorat pourrait se révéler comme un échec, je pourrais même me rendre compte que la recherche n'est pas le travail qu'il me faut, je pourrais tout rater, mais tout cela reste petit par rapport à la grandeur qui m'est offerte de vivre une vie entière de bonheur. Je ne veux plus vivre d'une façon passive cette conscience vis-à-vis de la réalité, je désire garder vivante la conscience de ce quelque chose qui soutient ma journée, même quand ma journée n'est pas une réussite.
Mais au travail, qu'est-ce qui fait que ça vaut la peine de rester face à ce que je suis en train de faire? Je me suis rendu compte que je désire être heureux indépendamment du résultat. Je désire être capable de regarder autant la réalité qui répond à mon agir, que la réalité qui en fait à sa tête.

A travers la prière j'ai commencé à demander cette simplicité "Seigneur, viens me sauver aujourd'hui, ici où je suis, à mon travail, dans ma misère. Ne me laisse pas seul et rends moi capable de regarder ce qui est en train de se passer devant moi". J'aimerais pouvoir vivre avec ce pressentiment que cela ('il) vaut la peine, que j'y gagne, même quand tout s'écroule.
J'ai été surpris de ce changement que j'ai découvert en moi-même: c'est à dire que j'ai commencé à demander de comprendre toujours plus la réalité, telle qu'elle est.

Francesco, Paris