« Je suis ici pour voir le Christ vaincre »

Nous n’avons pas besoin de “penser positif”, mais de “voir positif”, c’est-à-dire de voir le Christ dans cette parcelle d’Église qu’est notre groupe

Nous témoignons à Mazzin di Fassa, lors des vacances d’été de quelques familles.
Nous nous sommes mariés il y onze ans et c’est en rentrant de voyage de noces que nous avons découvert que ma femme avait une tumeur. On nous a dit qu’il fallait nous préparer à suivre un calvaire et nous l’avons fait. Au cours des dix années suivantes, Dieu nous a donné trois enfants. Et, justement le jour du dixième anniversaire de notre mariage, nous découvrons qu’une nouvelle tumeur s’est formée. Nous retournons voir le médecin, prêts à envisager une nouvelle intervention chirurgicale et à vivre un nouveau calvaire. Nous ne pouvons faire autrement… Mais moi, face à cette nouvelle gifle, je me suis révolté : cette année, nous avions organisé les vacances ; nous n’avions fait ce contrôle médical que pour pouvoir partir sereins. Or le médecin nous dit que les résultats des examens sont positifs mais que, puisqu’il s’agit d’une nouvelle tumeur, elle ne peut pas être opérée. Et il ajoute : « Je vois que vous le prenez bien, vous pensez positif ! ». Cette phrase m’a mis hors de moi : je ne veux pas “penser positif”, je veux vivre ! À la suite de ça, le matin, je n’avais aucune envie de me lever, car je ne voyais pas comment un chemin pareil pouvait me rendre heureux. Nous sommes allés voir le chirurgien et nous avons tout fait pour vous rejoindre ici en vacances car, ma femme et moi, nous n’avons pas besoin de “penser positif”, mais de “voir positif”, c’est-à-dire de voir le Christ dans cette parcelle d’Église qu’est notre groupe. En effet, ou bien le Christ vainc toujours, ou bien, il vainc neuf fois sur dix, et moi, cela ne me convient pas. Nous lui demandons : « Fais-toi voir ! ».
Alors, à peine les médecins nous ont-ils donné le feu vert, que nous avons fait nos valises, et nous vous avons rejoints.

Paolo