Très cher père Julián, à quarante ans de la rencontre avec le mouvement, je suis en train de vivre le cœur plein de gratitude et chaque jour c’est une nouvelle aventure que j’entreprends avec curiosité et confiance. L’Ecole de communauté et la lecture du livre sur la vie de don Giussani m’aident à découvrir que vraiment tout est grâce. Même les circonstances apparemment négatives, telles que la mort récente de mon père, révèlent que tout m’est donné. Le Notre père que je récite chaque matin dans la voiture avec mes enfants est un signe de reconnaissance émue du don que représente cette nouvelle journée. Ton insistance sur l’importance de l’expérience m’a toutefois fait comprendre que je ne peux pas m’arrêter à reconnaître que la réalité est simplement positive, j’ai été amenée à admettre que tout est miséricorde. Tous les dons que je reçois chaque jour me sont donnés par un Tu aimant qui me donne toute circonstance pour ma maturation, et même si je me rebelle continuellement il me voit de loin et m’attend pour m’étreindre. Je peux dire que tout est amour et je peux tressaillir en découvrant dans les moments de ma vie la vie d’un Autre qui s’annonce : comme quand je dis à ma petite fille « ne pleure pas », je revis la compagnie de Jésus qui me côtoie toujours. Et qu’il s’agit bien d’amour, je peux le reconnaître à la nostalgie continuelle que je ressens pour Lui, nostalgie qui constelle mes journées et ré-émerge impétueuse, en entendant un extrait de l’Evangile ou certaines affirmations. Chaque instant est le lieu dans lequel je peux répondre à l’amour de Jésus qui me cherche.

Danilo