La petite voie de Sainte Thérèse

C’est la petite voie : s’abandonner dans les bras du Père qui est Miséricorde

«Dimanche après-midi arriveront en Cometa, à Côme, les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, nous ferons une brève procession du porche de chez nous jusqu’à la chapelle, puis la vénération, et dans la soirée la messe. Tu viens ? » Pourquoi pas ? Dernièrement j’ai beaucoup de mal chez moi, surtout avec les derniers enfants que l’on m’a confiés, j’ai besoin de demander de l’aide, je dois lever le regard. Qui sait ce qui peut arriver de bien avec cette occasion. L’après-midi commence plutôt mal : les enfants ne veulent rien entendre et continuent à s’agiter bruyamment, ils veulent aller voir les poissons rouges, ils commencent leurs caprices, et mon désir de demande devient une menace. Puis peu à peu ils se calment, on parvient à suivre la procession et on rentre à l’église. Lorenzo s’assied immobile devant l’image du visage de sainte Thérèse donc moi aussi je suis obligée de regarder et écouter. Ils racontent l’histoire de enfance de la Sainte, de sa maman, proclamée bienheureuse avec son mari, d’une famille entière qui a consacré sa vie pour amour de Jésus. C’est la petite voie : s’abandonner dans les bras du Père qui est Miséricorde. Je repense à mes journées, aux enfants, à mon mari, au travail, à la maison, aux soupers à préparer, à la rapidité pour tout bien faire et au chagrin de m’apercevoir qu’il manque toujours quelque chose. Entre temps à côté de moi j’entends la petite Sara, le sourire sur les lèvres, qui répète de manière obstinée « prie pour nous ». Qui sait combien de fois elle a entendu réciter la neuvaine ces jours-ci et maintenant elle aussi, devant sainte Thérèse, elle répète sa prière. Mon cœur s’ouvre : quelle merveille, je peux en faire autant. Je peux moi aussi demander et m’abandonner à Sa Présence. Nous concluons l’après-midi en récitant ensemble la prière que Zélie Martin avait inventé pour ses enfants : «Mon Dieu, je t’offre mon cœur, prends-le si cela te fait plaisir, de manière à ce que personne d’autre ne puisse le posséder à part toi mon bon Jésus».

Valentina, Buccinasco (Milan)