Très cher don Julián, depuis que tu nous as posé la question : «Que cherchez-vous?», je ressens une inquiétude bizarre, qui ne m’a pas donné de répit pendant tout l’été. Rien ne satisfaisait jusqu’au bout le désir de mon cœur. Même pas les vacances avec les amis, la beauté du Meeting, les retrouvailles avec toute ma famille, la lecture désirée du livre sur don Giussani. Je ressentais en toute chose le manque de quelque chose ou de quelqu’un. Jusqu’au 8 Septembre. Après la messe au cimetière Monumental, tandis qu’on prenait le chemin qui mène au tombeau de don Giussani, en levant le regard j’ai aperçu l’écriteau : «Oh Vierge Marie, tu es la certitude de notre espérance». Je l’avais déjà lue, cette phrase, nombre de fois, mais cette fois-ci j’en ai eu un contrecoup au cœur : où réside ma certitude ? Et mon espérance ? Qu’est-ce que je cherche ? Devant le tombeau, dans le silence, mon cœur a hurlé à Giussani de m’aider à garder éveillée cette demande. Et immédiatement j’ai reçu un SMS : une chère amie qui me demandait de l’accompagner voir sa maman, malade de sclérose latérale amyotrophique. Nous décidons de prier ensemble de Rosaire. Tandis que les Je vous salue Marie s’écoulaient, je regardais cette femme, courbée sous le poids de sa maladie, mais pas écrasée pour autant. Et je me demande : «Qu’est ce qui la rend si sûre?». En regardant ses yeux, semblables aux yeux de don Giussani que je venais de voir en photo, datant de l’époque où la maladie l’emportait, cette phrase est revenue à mon esprit avec insistance : «Oh Vierge Marie, tu es la certitude de notre espérance». Et à ce moment-là il m’a été claire que c’est à Elle que cette amie est en train de se confier, tandis qu’elle prononce les Je vous salue Marie avec difficulté, sûre qu’Elle l’accompagnera toujours. J’ai compris que c’est à la compagnie de la Vierge que cette femme aspire. Et c’est exactement ce que je désire pour moi.

Monica