La route est belle

La journée de début d’année des communautés du sud de la France s’est déroulée sur deux jours, le week-end des 11 et 12 octobre, à Notre Dame du Laus, près de Gap

Suite à une proposition de Bernadette – bien accueillie par Mirco et Roberto – la journée de début d’année des communautés du sud s’est déroulée sur deux jours, le week-end des 11 et 12 octobre, à Notre Dame du Laus, près de Gap.
L’effort qui nous a été demandé pour nous rendre disponibles et pour accéder au site a tout d’abord été récompensé par la beauté extraordinaire des paysages traversés et par la joie de voir converger vers ce lieu, les uns après les autres, les amis de Lyon, Grenoble, Toulon, St Cyr, Marseille, Istres et Montpellier, ainsi que Davide Biasoni, venu spécialement de Milan. La plupart d’entre nous ne connaissions pas ce site vers lequel, à partir de 1665, ont commencé à affluer des foules considérables de pèlerins venus se convertir, se confesser et se mettre sous la protection de Marie, apparue pendant 54 ans à une bergère, Benoîte Rencurel.
Nous avons pique-niqué au soleil, fait une courte visite du sanctuaire, puis nous nous sommes réunis autour de Davide après avoir écouté Mirco chanter "L'illogica allegria". En écoutant certaines paroles de cette chanson (« c’est comme une joie illogique dont je ne connais pas la cause »), ainsi que les mots de Davide nous expliquant que, dans la vie, le plus important n’est pas de tout maîtriser, mais d’être attentif à la moindre circonstance pouvant nous faire prendre conscience de ce qui est entré dans notre vie, je me suis senti envahi par un sentiment de stupeur, d’inquiétude et de joie mélangées.
Stupeur de me trouver en ce lieu et en cette compagnie. Quelles circonstances ont bien pu m’amener jusqu’ici, moi, un grand-père à la retraite qui, il y a encore peu de temps, ne voyait le christianisme que comme une belle histoire, une vieille tradition à respecter ? Inquiétude de savoir si je suis en mesure de bien comprendre cette nouvelle réalité à laquelle je me trouve confronté et qui me fait me poser mille questions. Mais surtout, joie immense de pouvoir faire cette expérience ici, comme lors des nombreuses autres occasions proposées par le mouvement, et d’avoir cette profonde conviction d’être sur le bon chemin. « Le mystère de l’Église – nous rappelle don Giussani en citant Paul VI – n’est pas un simple objet de connaissance théologique, il doit être un fait vécu ». Ce sont ces expériences vécues qui m’aident à mieux comprendre le thème de cette journée de rentrée : « Je n’existe pas quand Tu n’es pas là ! » et à me rendre compte de cette Présence essentielle.
Après la messe, célébrée par le père Gino, nous nous sommes tous retrouvés autour d’une table accueillante avant d’assister avec beaucoup d’intérêt à la projection du film célébrant le 60e anniversaire de CL. Tous ces beaux témoignages, recueillis aux quatre coins du globe, dans toutes les langues, m’ont touché par leur simplicité, leur vérité et leur universalité. Quel long chemin parcouru en si peu de temps !
Le lendemain, de retour à N.D. du Laus, plusieurs participants ont pu – lors de l’assemblée finale – témoigner de ce qu’ils vivaient face aux circonstances qui jalonnent notre vie, et ce avec beaucoup de sincérité. Ces témoignages, quels qu’ils soient, sont toujours des moments très forts en émotion, parce qu’ils illustrent parfaitement cette « réalité qui est là, devant nous tous, mais qui ne nous appartient pas ».
Après un pique-nique géant chacun a repris la route en début d’après-midi.
Pendant le voyage du retour à Lyon les paysages nous ont parus encore plus beaux qu’à l’aller…

Jean-Jacques, Lyon