Très cher Don Carrón, je suis séparée, avec trois enfants dont l’un est handicapé ; je soigne une personne âgée : c’est mon travail. Cela me permet de vivre, avec l’aide de la Providence. Depuis quelques années, je fais la caritative avec quelques amis dans un institut de Sœurs ; elles accueillent des enfants qui leur sont confiés par le tribunal. Au début de l’été, deux de ces enfants demandent de vivre avec moi. En accord avec les parents, les Sœurs et l’assistance sociale, j’ai accepté, aidée aussi par les amis. Nous les avons préparés à la première Communion et ils l’ont faite. J’ai changé, et eux aussi, ainsi que mes enfants. Les enseignants s’en sont rendu compte dès la rentrée des classes, en les voyant sereins, plus beaux, plus contents. Tout cela est arrivé parce que, dans ma vie, j’avais connu l’expérience d’être embrassée, il était donc naturel que je les embrasse. L’autre jour, le plus grand, à l’heure des devoirs, me dit : « Je ne fais pas ceux de mathématiques, je n’aime pas ça ». Je lui ai demandé : « Tu veux aimer Jésus ? » Et lui m’a dit : « Qu’est-ce que les mathématiques ont à voir avec Jésus ? ». Je lui ai répondu : « Jésus a quelque chose à voir avec tout et avec tous, parce qu’Il est le sens de la vie et parce que tu es né par amour de Jésus ». Et il m’a dit : « Alors, enseigne-moi à aimer Jésus et ainsi je pourrai aimer les mathématiques ». Trois jours après, il rentre de l’école, tout content et tout fier, il ouvre le cahier de mathématiques : il avait un beau 10 !

Francesca