« Même cette poussière ne t'appartient pas »

Je me souviens d’un exemple donné par don Giussani à un ami qui se lamentait de la quantité énorme de choses à faire. Il lui a dit, en tirant un mouchoir de sa poche et en le passant sur la table : « Même cette poussière ne t’appartient pas ! »

Cher Julián, je travaille dans une société de nettoyage. Avec la crise, on a dû procéder à des réductions d’horaire. Ainsi, le contrat concernant la Préfecture de Police de ma ville exige maintenant d’exécuter toutes les fonctions en deux heures par jour, au lieu de huit. Il me restait le choix entre : soit m’en prendre à celui qui avait pris cette décision et laisser les lieux en l’état, soit me retrousser les manches et essayer de rendre les locaux vivables pour le moins. Au début, j’ai donc intensifié mon travail car, pour moi, nettoyer signifie rendre beau. Les policiers s’en sont rendu compte et ont commencé à leur tour à nettoyer. Par exemple, ils ciraient le pavement, ils mettaient des plantes dans les bureaux et des rideaux aux fenêtres. Avant que je ne prenne mon travail, ils libéraient les espaces pour me permettre de mieux nettoyer et ils vidaient les poubelles à cartons. Comment cela s’est-il produit ?
Je me souviens d’un exemple donné par don Giussani à un ami qui se lamentait de la quantité énorme de choses à faire. Il lui a dit, en tirant un mouchoir de sa poche et en le passant sur la table : « Même cette poussière ne t’appartient pas ! » Voilà la raison qui me pousse à aimer mon travail. Chaque jour, quand j’entre dans la Préfecture de Police, les policiers que je rencontre sont pour moi le visage du Christ, parce que je ne vais pas là seulement pour terminer le travail et pouvoir m’en aller, mais pour connaître ce que Jésus me propose. Et donc, chaque jour est une fête !

Antonella