Le Mystère n'attend que mon 'oui'

Mon cœur attendait de redécouvrir cela, de reconnaître que le Mystère vient toujours me chercher et Il n'attend que mon 'oui'

Le samedi 13 décembre à Lyon nous avons organisé une soirée pour fêter Noël ensemble, diffuser l'affiche de Noël, faire connaître notre expérience et enfin pour collecter des dons pour l’ONG ''Association des Volontaires pour le Service International'' (AVSI). Le programme de la soirée était tout simple : Cécile va nous présenter l'affiche, ensuite quelque chant, suivi par une vidéoconférence avec Fabio De Petri, géomètre qui travaille avec l’AVSI dans la jungle congolaise pour la construction d’hôpitaux et conclusion avec gâteaux et champagne pour tout le monde.

Mais, comme le père Carròn nous rappelle toujours, nos gestes ne sont qu'un essai ironique et nos tentatives sont toujours imparfaites. Et voilà donc que la soirée se complique à cause d'un souci technique : à la dernière minute la connexion internet avec De Petri est coupée et il est impossible de communiquer avec lui. On attend une solution en ajoutant un ou deux chants, Mirco nous raconte les projets AVSI dans le monde, Simone nous montre des photos du Congo et nous explique les difficultés vécues par De Petri,... et c'est là que je commence à penser que la soirée est un demi-échec : on ne peut pas écouter le témoignage que nous avions prévu.

Mais c'est toujours là qu’une surprise est en train de se préparer : parmi nous il y a des jeunes irakiens, venus en France depuis Mosul, Erbil et Qaraqosh, des villes désormais devenues tristement connues. Quelqu'un leur demande de raconter comment et pourquoi ils sont en France, comment ils ont vécu ces derniers mois de guerre et quelle est l'aide qu'on pourrait donner depuis l'Europe. Omar, Youssef et Aziz ne sont que des jeunes entre 18 et 22 ans, et ils ont tout perdu. Néanmoins, ils sont là, ils sont heureux d'y être et dans leurs yeux il y a une joie, comme une lumière, que de mon côté je n'avais pas, j'étais trop préoccupé à réfléchir sur le fait que la soirée ne se déroulait pas comme prévu. Aziz me parle de son expérience avec le mouvement des Focolari : « pour moi c'est tout », il me dit en anglais. Et leur joie devient compréhensible, raisonnable et désirable, parce qu’elle est soutenue sur des fondations indestructibles. On échange les numéros de téléphone, pour se revoir à nouveau.

Le Noël est Moi qui viens, « voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap. 21,5). Je ne peux pas dire si la soirée aurait pu être meilleure, mais la seule chose sûre est que mon cœur attendait de redécouvrir cela, de reconnaître que le Mystère vient toujours me chercher et Il n'attend que mon 'oui'. Tout cela, même dans la simplicité d'une soirée entre amis.

Nicolas, Lyon