Du jeudi 2 au samedi 4 avril, 6000 jeunes lycéens, dont 30 Français, se sont réunis à Rimini, sur les rives de la mer Adriatique.

Pour quoi faire ?

Ils répondaient à l’invitation de venir vivre ensemble le Triduum pascal, ces trois jours où l’on fait mémoire de la Passion et de la mort de Jésus, avant la grande fête de Pâques.

Mais en quoi une pareille proposition peut-elle intéresser des jeunes de 15 à 18 ans, aujourd'hui ?
Faire mémoire de la crucifixion d'un homme, qui s’est passée il y a deux mille ans, cela peut-il avoir un sens aujourd'hui ?

Or, à voir ce que furent ces trois jours, force est de reconnaître que oui.

Tous ces jeunes, d'horizons divers, ont écouté les conférences, chanté, observé les temps de silence, suivi le Chemin de croix pendant 3 h...

Le rythme soutenu, la discipline demandée, la densité du contenu, surtout pour nos petits Français qui devaient en plus surmonter la barrière de la langue malgré les prouesses du traducteur, rien de tout cela ne les a rebutés. Au contraire ! Ce qui aurait été vécu comme une contrainte en d'autres lieux, a permis de vivre ces trois jours de manière authentique.

La beauté, qui a resplendi dans le silence, dans les chants, dans les mots ou sur les visages émus, a touché nombre d'entre nous.

Certes, les questions demeurent, et d'autres sont apparues, mais une espérance est née ; une espérance fondée sur le désir de continuer le chemin initié derrière la Croix, et d'affronter la vie --tel le navire qui prend la mer-- afin de faire l'expérience du centuple qui nous est promis, aux côtés de Jésus qui a donné sa vie pour nous.

François, Poitiers