Moi, lui et un cœur qui marche

Je sais que Dieu existe grâce à des personnes et à des faits que je pourrais lister un à un ; pourquoi donc pourquoi devrais-je changer de méthode et user de dialectique ?

Très cher père Julián, je te remercie pour le travail que tu es en train de nous faire faire ces derniers mois. Je remercie aussi le Pape, parce que dans ses mots, au cours de l’audience, je me suis, comme avec toi, senti invitée à ma conversion. Je voudrais te raconter un fait qui a marqué un changement dans mon travail quotidien. Avec mon fiancé - qui n’est pas chrétien - nous discutons souvent de Dieu et du mariage. Lors de notre dernière discussion, et comme souvent auparavant, nos différences de positions ont été mises en avant. Mais cette fois, quelque chose d’autre s’est passé : il me pressait avec ses provocations sur le fait que Dieu n’existe pas, et je me suis aperçue que je le regardais souvent non pas pour ce qu’il était, mais pour ce que je voulais qu’il soit, et que j’en venais à perdre le meilleur. J’ai donc commencé à me poser la question suivante : « Que suis-je en train de défendre ? Un beau discours ou un fait réel ? » Je sais que Dieu existe grâce à des personnes et à des faits que je pourrais lister un à un ; pourquoi donc pourquoi devrais-je changer de méthode et user de dialectique pour chercher à le convaincre ? Je me suis rendu compte que le fait d’être avec cet homme sans tricher, de le regarder pour ce qu’il était, avec un cœur « fonctionnant correctement », avec toute cette soif de vérité et d’accomplissement qu’aucun discours ne peut combler, était l’occasion privilégiée de refaire chaque fois ce parcours, de connaitre encore plus Celui qui m’est arrivé, Celui qui continue à arriver, sans relâche, même quand je le réduis à un « beau discours ». Le seul espoir pour moi-même et pour ceux qui m’entourent est que je me convertisse, que je me laisse « décentrer » continuellement par Celui qui a si bien fait mon cœur, que je ne me contente de rien de moins que Lui.

Cecilia, Shanghai