Soirée du 8 décembre, fête des Lumières à Lyon. Sur le parvis de la basilique Notre-Dame de Fourvière, l’atmosphère frisquette est déjà bien réchauffée par les chants et danses chrétiens. Je distribue quand même des boissons chaudes aux badauds rassemblés autour de ce spectacle improvisé, et cherche à les attirer sur notre stand, celui des chrétiens d’Orient. Je veux les sensibiliser au sort de mes frères et sœurs persécutés. Cela me touche d’autant plus que je suis un ancien musulman, baptisé depuis peu. Un déchirement pour moi.

Près de moi s’active Anne-Laure. Elle est ma marraine, et c’est elle qui m’a fait mieux connaître cette cause pour laquelle elle se bat aussi discrètement qu’efficacement. Jamais elle ne se met en avant, jamais elle ne fait parler d’elle, pourtant elle héberge des familles entières, les nourrit, les habille de vêtements qu’elle collecte auprès de ses nombreux amis, prend de leurs nouvelles... Magnifique témoignage pour moi. Je suis vraiment heureux qu’elle soit ma marraine.

C’est cela que j’ai découvert, en devenant chrétien, et en faisant partie de Communion et Libération : rencontrer l’autre, se laisser toucher par sa détresse, se mettre à son service, s’enrichir de ce don de soi. Grâce à Anne-Laure, cette soirée passée avec les chrétiens d’Orient m’a permis de donner une portée nouvelle à ma conversion, et une autre dimension à ma personne. Ce soir du 8 décembre, à Lyon, la Lumière n’était pas seulement dans les rues, elle était aussi dans mon cœur !

Un lecteur, Lyon