J’ai été profondément touchée par tout ce qu’a dit Carrón (et don Gius) sur la possibilité pour nous, chrétiens, de regarder tout, vraiment tout, à la lumière de la Résurrection. Et, surtout, d’avoir un regard positif sur notre mal. Dans ma vie le poids de mon mal m’a souvent abattue. Trop abattue, parfois. En partie à cause de mon tempérament, mais aussi en raison de ma sensibilité religieuse. Je crois que c’est pour cela qu’à partir du moment où j’ai commencé à prendre au sérieux la vie chrétienne, j’ai de plus en plus aimé le chant de l’Exultet de la nuit pascale, et en particulier le verset qui parle de la felix culpa, l’heureuse faute. Cette proclamation je l’entendais comme me visant personnellement, pour moi ce n’était pas une affirmation générique comme l’expliquaient les personnes de mon entourage.
Carrón et le pape François m’ont fait le cadeau de pouvoir commencer un travail qui consiste à regarder mon mal (inévitable) avec plus de sérénité, dans la certitude que la felix culpa est une parole dite pour moi ; que la caresse de la miséricorde sans limites du Seigneur envers mon mal, me permettra petit à petit - si je Le laisse faire (c’est la condition) - une rencontre de plus en plus profonde avec Lui.

Klaartje, Gand (Belgique)