Amparo, don Giussani et la méthode de Dieu

Je me suis souvenue de la « méthode de Dieu », qui choisit une personne pour rejoindre toutes les autres

Après avoir fait ensemble la caritative, nous avons invité tout le monde chez nous pour voir la vidéo de don Giussani, qui avait été projetée à l'assemblée des responsables. J’avais gardé le désir de la montrer à d'autres amis et à des personnes qui n’avaient pas pu être là. Parmi eux, quelques mamans de copains de classe de mes enfants, qui m’avaient posé de nombreuses questions à propos du mouvement suite à notre voyage en Italie, et à qui j'avais déjà montré des extraits de la vidéo ainsi que d’autres choses. L'idée m'est venue de chercher un lieu public pour la projection de la vidéo ainsi que pour l'installation de l'exposition « De ma vie à la vôtre », et j'ai pensé au centre commercial du coin, parce qu'il y a là un espace réservé pour les évènements culturels. J'ai donc contacté la directrice marketing du centre, qui a eu du mal à croire que nous voulions organiser ce genre de geste dans un espace public et laïc. Elle trouvait cela étonnant. Mais alors qu'elle était partante, elle s'est ravisée et m'a dit qu'elle n'avait jamais parlé de la foi avec ses collègues de travail ; elle ignorait même leur appartenance religieuse. Il fallait donc soumettre ma demande au staff complet pour voir ce qu'ils en pensaient. Mais à la fin elle m'a dit : « Après-tout, je ne vois en quoi cela pourrait poser problème. Si un bouddhiste venait me parler du bien qu'une personne accomplit pour les autres et de son désir que tous puissent en être informés, nous l’accueillerions ici sans problème. Allez, essayons. Ces personnes font du bien à la société ». Je lui ai laissé les panneaux de l'exposition, et cela m'a ravi.
La semaine dernière, une autre chose m'est arrivée : j'ai été convoquée par la directrice de l'école d'Amparo. Amparo est la fille de nos amis, une famille que nous connaissons depuis quelques années, et avec qui nous distribuons la revue Huellas [La version espagnole de Traces, NdT] à la sortie de la messe paroissiale. Amparo lui a beaucoup parlé de ce qu’elle vit dans le mouvement, et lui a aussi parlé des « raggi » que don Giussani, au début, faisait avec les jeunes. Cela a fortement intéressé la directrice, parce que dans son école laïque, elle accueille des élèves de différentes religions et elle voudrait leur offrir « quelque chose qui touche leur cœur », étant préoccupée par l'indifférence générale des adolescents. Nous nous sommes quittées en nous engageant, comme Amparo nous l'avait suggéré, à trouver sous quelle forme nous pourrions proposer une rencontre aux jeunes. Je ne sais pas ce que cela donnera, mais quand Amparo m’a demandé de l’aider « à mieux expliquer à la directrice », je me suis souvenue de la « méthode de Dieu », qui choisit une personne pour rejoindre toutes les autres ! La même chose qui, sans équivoque, s'est produite devant mes yeux sur la place Saint-Pierre.

Carolina, Buenos Aires (Argentine)