Quand Andrea, vendredi matin, a demandé à quelque - uns d’entre nous : « Pourquoi êtes-vous venus en vacances ici ? », j’ai pensé que moi je ne voulais vraiment pas participer à ces vacances.
C’est moi qui avais fait la réservation, mais mardi, la seule idée de devoir partir pour Corvara me donnait un cafard inexplicable. J’ai même dit à mon mari : « si l’an prochain il me vient à l’esprit de réserver, je t’en supplie, rappelle -moi ce moment ». Mais nous sommes quand même partis.
Dès notre arrivée, les amis de Belluno m’ont accueillie comme s’ils ne m’avaient pas vue depuis longtemps, et ils semblaient vraiment contents de notre présence. Le souper, les « wandas » et puis la randonnée le jour suivant… j’ai vécu chaque chose comme un don inattendu. J’ai fait la connaissance de Catherine, j’ai parlé avec des mamans de moi, de l’association dont je fais partie, de ma famille, j’ai écouté et partagé aussi des choses douloureuses. Pour finir, j’ai participé à la rencontre avec le père Eugenio, que je n’avais jamais entendu parler. Quand il a dit que nous ne devons rien faire, mais seulement dire oui, cela m’a touchée jusqu’au coeur. Je ne sais pas si l’an prochain je reviendrai, mais j’ai vécu un moment de paradis sur terre. Je ne sais pas si je saurai dire toujours oui au Seigneur, mais j’essaierai de bouger un peu moins et de regarder ce qu’Il accomplit à travers moi.

Luisa