La richesse imprevue de Michele

Nous avons redécouvert la liesse de faire partie d’un peuple, l’Eglise, qui nous étreint en chaque instant
Emanuela et Giovanni, Carate Brianza (Monza-Brianza)

Le 13 mars notre vie a changé de manière inattendue et spéciale. Michele est entré dans notre maison et à partir de ce moment-là les faits et rencontres extraordinaires n’ont fait que s’enchainer. Quand, dans la salle d’accouchement, j’ai vu sa petite figure, j’ai regardé mon mari et j’ai pensé : cet enfant fera vraiment du bien à notre famille. Car dans la douleur, la fatigue et parfois la peur, nous avons toujours été sûrs du bon dessein de Dieu. Je peux le dire : je ne me suis pas fâchée que Michele ne soit pas parfait. Nous ressentons encore plus qu’avant que Dieu nous a préférés et qu’il ne nous a jamais laissés seuls. Pendant ce mois d’hôpital, entre une thérapie intensive et l’autre, pendant les interminables heures d’attente avant et après l’opération, nous avons toujours eu la conscience claire que Jésus nous attentait et qu’Il nous avait précédé.
Le signe de tout ceci ont été les visages des amis, ceux de toujours et ceux tout récents, devenus ainsi grâce à Michele, comme certains infirmiers que nous avons rencontrés et qui partagent maintenant notre histoire.
Grâce à Michele, nous avons redécouvert la beauté de s’abandonner, de demander infatigablement, et le Seigneur nous a toujours répondu. Nous avons redécouvert la liesse de faire partie d’un peuple, l’Eglise, qui nous étreint en chaque instant. Je pense à ceux qui m’ont prise dans leurs bras quand j’ai accouché, à la tante qui a accompagné Michele en salle d’opération, à tous les médecins et infirmiers qui ont pris soin de lui et à ceux qui le suivent aujourd’hui. Je pense aux amis de ce premier mois, qui nous ont donné un coup de main concret : ils faisaient notre lessive, nous apportaient du café, nous tenaient compagnie pendant les différentes attentes. Je pense aux institutrices de mes enfants, avec leur présence vigilante et discrète, qui les ont accompagnés de manière surprenante. Je pense à tous ceux qui ont prié avec nous et pour nous. Je pense aussi à certaines amies d’enfance avec qui on a retissé les rapports. Enfin, combien de richesse... !