Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre d’une amie que je n’ai pas revue depuis l’école primaire. Nous avions étions de temps à autre, mais comme elle me le rappelle, ma dernière lettre remontait à l’an 2000. C’était une lettre dans laquelle je parlais de mes nouveaux amis, des excursions que nous faisions, bref, de la beauté de la nouveauté que j’avais rencontrée avec le mouvement. Dans sa lettre que je viens de recevoir, elle me dit que beaucoup de choses se sont passées au cours de ces quinze dernières années : elle a un compagnon, deux enfants en bas âge, et en ce moment elle se sent complètement épuisée, confuse et fatiguée. Elle me dit que, face à tant de problèmes, elle a pensé à moi, qu’elle a vraiment besoin de moi, de reprendre contact avec moi. Comment cela est-il possible ? Comme est-il possible qu’après quinze ans sans aucun contact avec une personne, celle-ci pense à nous quand elle est en difficulté ? Il est vrai que la beauté porte en soi un attrait qui aide à Le reconnaître et qui est ce que tous attendent. Quand j’ai lu « Dans tes yeux rit l’étrangeté d’un ciel qui ne t’appartient pas », je me suis senti interpellé.