Chers amis, la semaine dernière je suis arrivée à l’école de communauté épuisée et un peu amère. J’avais eu des vacances difficiles, mon mari étant parti en plein milieu pour participer à la retraite, ce qui m’avait beaucoup pesé. J’avais un sentiment profond d’injustice, ce qui n’est jamais une bonne chose pour regarder le monde et notre vie.

Mais vous vous êtes mis à parler les uns après les autres de votre vie, simple, vraie. Vous avez fait ce travail de témoignage dont vous parliez justement. Vous avez été vous-mêmes et quand je suis partie, mon regard avait changé, mon regard sur ma vie, sur ce que je vivais de précieux. J’étais étonnée, car je n’avais pas provoqué ce changement. Je suis rentrée chez moi changée. Comment expliquer cela ? C'est là que j’ai pu reconnaître que Jésus avait été présent. Quand quelque chose se passe et que ce n’est pas nous qui le faisons, alors c'est Lui.

En lisant le paragraphe l’Église et les églises du livre de don Giussani Pourquoi l'Eglise, j’ai reconnu ce que j’avais eu devant moi : un petit groupe de personnes se réunissant, pauvrement mais fidèlement, en son nom, et qui est donc une petite église, chaque semaine, un petit bout du tout. Mais la démesure de mon changement, ce n’est pas un petit groupe de personnes qui me l’a donné, c’est l’Église, la seule, celle où Il souffle, où Il est présent, l’Église tout entière. Quelle portée ! Quelle dignité nous avons quand nous sommes ensemble ! Si seulement j’avais cette conscience chaque fois que je viens à l’école de communauté.

Je vous souhaite à tous de vivre ce soir à l'école de communauté le miracle de l’inattendu de votre regard qui change et qui se réveille devant l’évidence de Sa présence parmi vous.