La collègue athée

« Il y a encore une heure, je pleurais de tristesse. Mais, quand je suis avec vous, je voudrais ne plus m’en aller »
Stefania

Cher Julián, ces derniers mois, ma relation avec une collègue, qui se dit athée et me trouve insupportable à cause de mon bonheur, est devenue beaucoup plus détendue. Au mois de novembre, je lui ai parlé des colis de denrées alimentaires que nous portons à certaines familles dans le besoin. Comme elle était très intéressée, je lui ai demandé si elle désirait venir avec nous. Elle a accepté. À la fin de la journée, quand mes amis lui disent : « Qui sait si on se reverra ? », elle répond : « Oui ! la prochaine fois, je serai là ».
Et, après les vacances de Noël, au bureau, elle me demande : « Samedi, on va porter les colis ? J’ai annulé tous mes engagements. » Nous y sommes donc allés et, en sortant de chez une maman de quatre enfants, séparée de son mari, elle me fait remarquer : « Quel beau sourire elle a ! Nos collègues de travail, ils ont tout, mais tu ne leur vois jamais un tel sourire. J’aimerais passer plus de temps avec toi et tes amis. Il y a encore une heure, je pleurais de tristesse. Mais, quand je suis avec vous, je voudrais ne plus m’en aller ; parce que, là, il y a du positif, quelque chose de différent. »
Quand je lui annonce qu’on m’a proposé un pèlerinage en Terre Sainte, elle se fâche sans que je comprenne pourquoi… Puis elle dit « Mais s’il t’arrive quelque chose, qu’est-ce que je ferai ?... Il faut absolument que je cherche quelqu’un d’autre dans l’Église, qui vive comme toi ! »