Des vacances belles, vraies

Ce qui m’a frappé et qui m’interpelle de plus en plus dans cette compagnie de CL, c’est la joie, la simplicité et le bonheur de jeunes et belles personnes, aux parcours extraordinaires et variés
Gisèle, Belgique

Malgré les nombreuses invitations de la part de Mauro et de Paul, je n’étais pas enthousiaste à l’idée de partir en vacances avec la communauté Belge, au Ranch des bisons. Après des semaines d’hésitation et de réflexion, je me suis finalement résolue à y aller, pour deux raisons.
La première était la peur de me retrouver seule dans mon appartement pendant ce long week-end. La seconde quant à elle, se résumait à une curiosité d’en savoir un peu plus sur cette compagnie, cette famille d’amis avec qui je chemine depuis quelques mois.
Cependant, à mon arrivée le vendredi soir, j’ai demandé la grâce d’être plus attentive : « Ouvre-mes yeux Seigneur » me suis-je dite.
Ce qui m’a frappé et qui m’interpelle de plus en plus dans cette compagnie de CL, c’est la joie, la simplicité et le bonheur de jeunes et belles personnes, aux parcours extraordinaires et variés dans ce monde d’aujourd’hui. De jeunes personnes réunies pour le Christ et qui sont heureuses de témoigner dans la profondeur de leur vécu, de la présence et de l’amour de Dieu. Pour moi, partager des choses si sensibles et parfois lourdes à vivre avec des personnes qui ne sont pas si familières, ne relève pas uniquement d’une volonté humaine.
Les témoignages de Paul, de Babette ou de Laura, … sont si profonds aussi bien dans les grâces reçues que dans les incompréhensions, les colères ou les déserts traversés. Pour moi, c’est à la fois beau et fort, particulièrement en cette période de ma vie. A côté de ces témoignages si vivants, j’ai été bouleversée par les chants, les musiciens lors des deux soirées et particulièrement celle de samedi. C’était si beau et vrai, cette harmonie apaisante, cette présence qui se faisait « présente » comme le dit si bien le père Carron. Je n’avais pas encore expérimenté quelque chose de si beau et si doux.
A mon réveil le matin du dernier jour de vacance, j’ai réalisé que le soir même je serai de nouveau plongée dans l’incertitude et la précarité, bref dans une attente profonde. Je me suis de nouveau posée la question du sens de mes réalités, entre la tristesse et la peur du retour.
L’Assemblée du dernier jour s’est révélée être précisément le lieu de réponses vivantes. Entre les témoignages de Paul, Laura, Yoann, Simone ou Louzio, j’ai eu bien plus que des réponses, une assurance que cette peur du retour n’est pas seulement la mienne mais celle de chacun de nous. Je ne suis plus seule. Désormais, Il est là avec moi sur le chemin. Comme les disciples d’Emmaüs : « Pendant que l’étrange pèlerin nous parlait des prophètes, notre cœur reprenait vigueur » (Carron, 2016)
Toutes ces petites circonstances de temps de conversations partagées avec les amis lors des repas, les jeux, la ballade ou les temps libres, tout cela était très beau, riche et vrai. Dans cet inattendu, je réalise que tout m’a été donné. Oui tout m’est gratuitement donné. Aux disciples, comme pour Paul ou chacun de nous ici, le Christ se fait présent pour que nous rayonnons et témoignons de cette Présence originale qui nous est donnée, qui nous libère et qui nous met en route.
Je ne rentre plus à Liège avec cette peur qui me paralysait, mais avec la certitude que je ne suis pas seule. Le Christ est là, Il est là vivant et présent au cœur de mon histoire aujourd’hui. A présent, c’est à moi de faire silence, de laisser mon cœur reprendre vigueur, d’accueillir cette Présence qui m’est sans cesse donnée pour la porter à mon tour dans mes rencontres.
Confiante, c’est désormais une exigence.