« Je suis venue par automatisme, mais… »

Je me suis sentie appelée, aimée et réveillée de ma torpeur après avoir écouté la leçon de samedi après-midi sur le « oui de Pierre »
Emanuela, Fermo

Cher don Carron,
Cette année, l’idée de me rendre aux Exercices me mettait dans un état d’indécision et de confusion. Je cherchais en moi des raisons pour m’inciter à y participer, mais je n’ arrivais pas à en trouver, peut-être fatiguée et démoralisée par les derniers faits éprouvants, survenus dans ma vie professionnelle et personnelle. En parlant avec deux amies, elles me dirent toutes les deux à quel point il était important pour elles d’y aller, me répétant que cela serait aussi le cas pour moi. Alors je me suis inscrite, sans doute plus par automatisme, que par véritable conviction. J’arrivai donc avec pour tout bagage mes doutes et mes incertitudes, et comme cela arrive toujours, le Seigneur nous surprend. Je me suis sentie appelée, aimée et réveillée de ma torpeur après avoir écouté la leçon de samedi après-midi sur le « oui de Pierre ». Le Seigneur m’aime et a de la miséricorde pour celle que je suis, avec mes imperfections, mes angoisses ; et j’ai compris que je suis la première à ne pas avoir de la miséricorde envers moi-même. C’est avec stupeur et une infinie gratitude que je me suis sentie envahie par les larmes durant le chant Dal profondo, parce que je redécouvrais l’amour qu’Il a pour moi ; même si je peine encore à voir le dessein qu’il a pour moi et ce qui m’est demandé précisément dans le lieu où je suis amenée à être – au sein de la famille, du travail et dans le rapport avec les amis. J’ai besoin de telles amitiés, qui m’aident à redécouvrir chaque jour ce regard originel qui m’a attirée et appelée par mon nom ; et je suis pleine de gratitude pour ce chemin que je peux suivre en compagnie. Aujourd’hui je me sens réveillée et prête à un nouveau commencement.