A dîner chez ma soeur, avec la nostalgie de Jésus

Elle pleurait, elle a tant pleuré que je me suis moi-même mise à pleurer. Et je lui ai dit "c’est la nostalgie de Jésus"
Lettre signée

Ma soeur, homosexuelle, a réussi à avoir une petite fille grâce à la réimplantation dans son uterus d’un embryon congelé. Quand je peux, je l’aide car elle est seule à tout faire, sa compagne n’ayant pas partagé son choix de maternité. Le mois dernier, après être allée à la crèche pour chercher la petite, je suis restée à dîner. Alors que nous commencions à manger, ma soeur me demande : "On fait un peu de catéchisme ?" Je lui réponds : "en quel sens ?". Et elle : "moi je ne sais rien, je voudrais connaître, je voudrais pouvoir enseigner à ma fille quelque chose de bon." "Que veux-tu savoir ?". "Quelle différence y a-t-il entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ?" demanda-t-elle. "Ah, nous commençons pas quelque chose de simple !". Et après lui avoir expliqué quelques petites choses, je lui dis : "commençons pas le Fils !" Dans mon sac j’avais le livret des Exercices de l’année précédente. Je lui ai lu la leçon de Giussani, jusqu’au passage où est évoqué André qui rentre chez lui auprès de sa femme... Elle pleurait, elle a tant pleuré que je me suis moi-même mise à pleurer. Et je lui ai dit "c’est la nostalgie de Jésus". "Quand continuons-nous la lecture ?" Les fois suivantes nous avons poursuivi la lecture, mais nous avons également lu des passages des Evangiles, car elle ne les connais pas. Aujourd’hui elle a décidé d’aller se confesser : je l’accompagnerai, puis nous irons au Jubilée, et nous passerons le seuil d’une Porte sainte.