Comme ceux qui faisaient des dons pour le Duomo

La première chose à laquelle nous avons pensé était de ne pas tout garder pour nous. Notre désir était de partager une partie de la somme pour exprimer notre gratitude envers le Seigneur
Lettre signée

Cher don Carrón, le gain inattendu d’une somme d’argent a été l’occasion pour nous interroger sur ce que nous avons de plus cher dans la vie. Nous sommes mariés et nous avons trois enfants. Je suis enseignante et mon époux a un travail précaire à l’université. Nous n’avons pas de difficultés économiques mais le travail n’est pas garanti et par ailleurs nous avons décidé cette année de scolariser notre fille aînée dans une école primaire privée. En faisant la somme de nos frais, nos charges mensuelles sont vraiment élevées. En fin de compte, gagner ce prix était comme un “don du ciel”. La première chose à laquelle nous avons pensé était de ne pas tout garder pour nous. Notre désir était de partager une partie de la somme pour exprimer notre gratitude envers le Seigneur. C’est comme si quelqu’un nous avait confié cette somme en nous disant : voilà, faites-la fructifier pour la construction de mon Royaume. Bien utiliser cette somme pour la famille fait certes partie de la construction du Royaume de Dieu. Mais en donner une partie est pour nous le signe d’une reconnaissance : notre famille peut se construire seulement sur un roc, c’est-à-dire l’Eglise. Et comme ceux qui il y a des années ont donné leurs biens pour la construction du Duomo de Milan, nous avons pensé faire ce don à la Fraternité. Nous devons tout au Mouvement, car si nous nous sommes mariés, si nous avons des enfants, si nous sommes ceux que nous sommes, nous le devons à une histoire qui nous a conquis il y a des années et qui fait constamment refleurir notre mariage et notre vie.