Faire la plonge avec Erasmo et Véro au restaurant bergamasque du Meeting a été une occasion de mieux les connaître et de découvrir que le travail le plus rébarbatif peut être beau. Je l’ai compris grâce à Mère Teresa, après avoir vu une vidéo où elle disait : « Il ne s’agit pas de combien on fait, mais de combien d’amour on met dans les choses que l’on fait. Nous sommes des hommes et ça nous parait peu de chose, mais quand nous confions ce que nous faisons à Dieu qui est infini, notre petite action devient une action infinie. Nous devons trouver la sainteté dans le travail que Dieu nous a confié en nous offrant un "cadeau spécial". Oui, car il a offert un cadeau spécial à chacun de nous. Peut être que je ne fais qu’éplucher des pommes de terre, mais je dois bien le faire et en ceci se manifeste mon amour pour Dieu qui agit ». Peut être que je ne fais que la plonge (comme je l’ai fait pendant ces jours) mais la question est de savoir comment je le fais et à qui je pense en le faisant. Alors je suis plus attentive, au point qu’à chaque fois que je trouve une assiette sale, je ne fais pas semblant de ne pas l’avoir vue, mais je la lave car je pense à mes amis qui doivent manger dans cette assiette : « vais-je la leur donner sale ? ».
En pensant à mes amis, j’étais plus heureuse et je travaillais avec plus d’entrain. Ce n’était pas moins fatiguant, l’envie de me reposer était bien là, mais c’était plus beau, au point qu’on travaillait en chantant, on saluait les gens et on regardait toute chose avec plus d’attention. Chaque fois que quelqu’un arrivait dans la cuisine avec une pile d’assiettes, nous allions naturellement à sa rencontre en lui disant : « Donne, je vais le faire, tu peux y aller ». Je désire faire cette expérience chaque jour, me mettre à l’œuvre en pensant à quelqu’un, je le souhaite dans le travail et en tout ce que je fais. Et je désire mieux comprendre ce dont il s’agit et ce qu’est ce don spécial.