La nouvelle et les images du tremblement de terre m’ont émue. Surement parce que j’étais passée, moi et ma famille, ce six avril, à l’Aquila. J’ai ressenti à nouveau cet arrachement qui blesse, qui ouvre le cœur et qui demande pourquoi. Je n’ai perdu personne de ma famille. Même ma fille Maria a eu la vie sauve grâce au mal de dents qu’elle avait ce soir là. Le 7 avril je me sentais égarée, triste pour ma maison, pour toutes les victimes, mais en même temps j’étais comblée par le miracle de Maria. Aujourd’hui, en repensant à mon histoire après le tremblement de terre, je voudrais encore plus être là-bas, pour aider ces personnes qui souffrent, je voudrais leur dire que Jésus les aime. J’ai peut-être appris une chose du tremblement de terre de l’Aquila : rien n’est plus important que la personne, rien n’est plus important que mon “moi”. Je suis émue devant les cris de joie des pompiers et des gens, quand on sauve une enfant ou un jeune des débris. Ce cri dit tout. Toute l’Italie s’est arrêtée devant ces images, avec le désir que d’autres personnes soient sauvées. Je suis émue par mon cousin quand il me dit : « Aujourd’hui on n’en a sauvé ‘que’ deux ». Et il le dit avec amertume car il en a aussi sorti beaucoup qui n’étaient plus en vie. Je prie pour les personnes d’Amatrice, pour qu’ils fassent l’expérience de la personne de Jésus et de son étreinte dans leur vie. Je voudrais leur transmettre ce que j’ai reçu.