« Depuis ce matin je passe mon temps à me plaindre. S’il te plaît, prie pour moi »

Il ne m’a pas demandé le superflu, mais ce qui est nécessaire pour vivre
Lettre signée

Bonjour Julián, dimanche dernier j’ai fini de travailler assez tôt donc j’ai pu aller à la messe. Tandis que je m’apprêtais à sortir de l’entreprise, je rencontre Michele, mon patron. Il me pose des questions sur mon travail et me demande aussi où je suis en train de courir. Je lui réponds que je vais à la messe. Après quelques instants de silence, il me dit : « Prie pour moi, depuis ce matin, je passe mon temps à me plaindre. J’ai besoin de foi ». Je me serais attendu à ce qu’il me demande de prier pour le financement qu’il attend (il dépense beaucoup d’énergie pour cela), pour sa santé, pour qu’il pleuve. Non, il ne m’a pas demandé le superflu, mais ce qui est nécessaire pour vivre. J’en ai été tellement frappé que j’ai désiré avoir la même conscience du péché, car pour l’accepter on a besoin d’une seule chose : la foi. La foi dans la réalité, la mienne, celle que je suis appelé à vivre, au point que si je la vis avec simplicité et sincérité, j’arrive à expérimenter, reconnaitre et même à dire que « la réalité c’est le Christ ». Je remarque en moi un changement dans des choses simples : je parviens à lire les exercices ou tes lettres et celles du Pape très tôt le matin alors que parfois, je t’assure, je suis encore fatigué de la veille. Ou bien ça fait déjà deux ou trois heures que je travaille et j’éprouve le besoin de les lire car elles m’aident à vivre et à me reposer. Quand je vous lis, je vous entends parler de moi et je me sens en paix, je me repose. Je suis plus attentif à ma vie où je rencontre le Seigneur qui me fait percevoir que c’est Lui qui me manque. Comme le dit une chanson que j’aime beaucoup : « Tu me manques et je voudrais chercher une autre femme mais je me tromperais » et encore, et c’est le morceau qui me décrit le mieux : « Tu me manques, je peux faire semblant que je me porte bien, mais tu me manques ».