Ce que j’ai découvert moi au Meeting

Il y a un endroit où je peux être moi-même et en compagnie de gens avec qui je vais au fond des choses
Pietro, Rochester (Etats-Unis)

J’ai dix-sept ans, je suis Italien, mais j’habite aux Etats-Unis. J’ai toujours beaucoup pratiqué le sport et le football en particulier. En arrivant au lycée, j’étais très impatient de commencer à jouer dans la Varsity, l’équipe de l’école ayant le plus haut niveau. Il y a environ trois ans un ami du mouvement, le Père José, est venu nous voir et j’ai eu l’occasion de lui parler de ma passion. Lui semblait bien content de m’écouter mais à un certain moment il m’a posé cette question : « Quand le réel se rappelle fortement à toi, quand tu te retrouves avec un problème à régler ou bien un désir qui envahit ton cœur, est-ce le sport qui y répond ? Est-ce qu’il te suffit ? » Je n’ai pas tout de suite compris le sens de sa question. Quelques mois plus tard, j’ai traversé une période difficile. Je me suis rendu compte que mon cœur désirait vivre de grandes amitiés que même l’équipe ne m’offrait pas. J’étais toujours irritable et nerveux. L’été dernier je suis retourné en Italie et j’ai fait connaissance avec un groupe de jeunes de GS. Ensemble nous avons fait beaucoup de choses : ballades en montagne et à la mer, nous avons chanté et fait des grillades, des jeux. Avec eux tout était différent : on s’interrogeait sur la vie et sur ce que le cœur désire vraiment. Nous pouvions être ensemble en étant simplement nous-mêmes. Je suis revenu en Italie à deux reprises pour être en leur compagnie. En juin, avant de partir en vacances, l’entraîneur me dit qu’à mon retour en août je pourrai intégrer l’équipe du Varsity. Mais mes amis italiens m’avaient invité à venir travailler avec eux comme bénévole au Meeting de Rimini. Et c’est cela que j’ai choisi. Ma tâche était de faire le ménage dans les halls d’exposition. Si m’avait dit cela deux ans plus tôt, je ne l’aurais pas cru ! Que je renonce au Varsity pour faire le ménage ! A présent je suis rentré à l’école, et je peux m’entraîner avec cette équipe sans toutefois pouvoir participer aux matchs. Mais moi, je suis heureux du choix que j’ai fait car j’ai compris tant de choses importantes pour la vie. D’abord, il y a un endroit où je peux être moi-même et en compagnie de gens avec qui je vais au fond des choses. Ensuite, il n’existe aucune vraie amitié si ce n’est celle qui est centrée sur Jésus – je peux être dans une équipe de cinquante personnes mais me sentir seul parce que constamment comparé aux autres. Celui qui fait reposer le rapport humain sur Jésus partage une affection vraie, en dépit des défauts et des erreurs. Enfin j’ai éprouvé une grande joie à nettoyer les stands car c’est beau de travailler avec les amis pour que toutes les choses prennent un sens pour tous.