Maintenant mon père est mon meilleur ami

Depuis que je fais l’école de communauté, j’ai changé d’attitude envers les personnes. Parce que l’école de communauté a défié ma façon habituelle de connaître les gens

Depuis que je fais l’école de communauté, j’ai changé d’attitude envers les personnes. Parce que l’école de communauté a défié ma façon habituelle de connaître les gens. Mon expérience a été ce qui m’est arrivé de pire… et de meilleur. J’ai grandi dans une famille ravagée, avec un père violent qui ne s’est jamais occupé de nous. Ma mère a demandé la séparation et, un an après, mon père est mort. Je ressentais tellement de haine que je ne suis même pas allée à son enterrement. J’ai commencé à devenir indifférente, arrogante, impulsive avec tout le monde. Je n’avais confiance en personne, parce que pour moi tout le monde ressemblait à mon père. Ma mère, toutefois, me poussait à fréquenter l’école de communauté, ne serait-ce que parce que Rose la grondait de me laisser traînasser au lit. La première fois que j’y suis allé, je me suis ennuyée, je ne comprenais rien. Sauf un mot que Rose répétait tout le temps : « valeur ». Mais en mon père je ne voyais aucune valeur, seulement un manque d’humanité. Avec le temps, au fur et à mesure que je participais aux rencontres, j’ai commencé à comprendre que je l’aimais et que, même s’il était mort, il était mon meilleur ami. Je l’aime encore plus maintenant parce que je sais qu’il est avec le Christ, malgré ses fautes. Parce que la miséricorde du Seigneur envers lui et envers moi est abondante. C’est pour ça que je prie pour mon père et que je lui demande d’intercéder pour moi. Maintenant, mon père a une grande valeur ; je voudrais qu’il soit encore là de façon à arranger les choses entre nous, mais je sais que maintenant, il sait tout de moi. Grâce à l’école de communauté, je ne suis plus coincée dans ce passé qui réduisait au néant mon père, les autres et moi-même.

Esther, Kampala (Uganda)