Cette peur vaincue par le bien d’une autre personne

Cela n’est-il pas un miracle ? Avoir quelqu’un qui nous aime ainsi, sans réserves

Quand je donne le sein à mon fils Mattia, j’en profite pour lire Traces. C’est ma mère qui chaque année, à Noël, rajoute toujours un numéro aux cadeaux qu’elle m’offre. En lisant les différents témoignages, je me dis toujours (et j’en profite pour provoquer ma mère sur ce sujet) que ceux qui écrivent sont tous soudainement miraculé, et je n’y crois pas trop. Mais aujourd’hui, pendant que je lisais, je me suis arrêtée un moment : en fait, moi aussi, je suis une miraculée. J’ai longtemps souffert d’anginophobie (peur d’étouffer, notamment en avalant des aliments solides), mais le chemin parcouru avec mon mari et ma famille a été source de grâces : devenir femme et mère. Et cette phobie, petit à petit, est en train de disparaître. Cela n’est-il pas un miracle ? Avoir quelqu’un qui nous aime ainsi, sans réserves, au point de nous rapprocher de personnes qui aiment de cette manière.
Malgré les chutes, les pleurs, la peine, moi (et toute ma famille), j’avais toujours un Je vous salue Marie en poche. Voilà. Ces deux mois intenses en famille m’ont permis de me sentir un peu comme une miraculée, en raison de ce don précieux qu’est un fils, et parce que je suis aimée malgré toutes mes limites.

Ester