« Papa, ton travail est beau ? »

Arriver à la maison le soir pour dîner avec ma famille, fatigué, mais content d’avoir contribué à créer un petit morceau de monde plus beau

À propos de votre couverture sur le travail. Je travaille dans les ressources humaines. La semaine dernière, à la suite de certains événements arrivés à moi ou à des amis, j’ai publié sur LinkedIn, le post que je vous joins. En moins de trois jours : 18 680 visualisations, 179 personnes qui l’ont partagé, 15 commentaires publics et autant de privés qui me disent, simplement, que c’est ainsi qu’ils aimeraient être traités. Hier après-midi, je reçois un message Whatsapp. C’est ma fille de 7 ans qui écrit du portable de sa grand-mère : « Bonjour papa, ton travail est beau ? Je voudrais le savoir pour quand je serai grande. À quelle heure rentres-tu ? ». Ma chère fille, ton Whatsapp m’a réveillé des torpeurs du quotidien. Quand suis-je heureux au travail ? Pourquoi ai-je choisi ce type de travail ? La réponse n’est en rien évidente et différente pour tous. La mienne est celle-ci : pour faire que les personnes aillent bien là où elles passent la grande majorité de leur journée, pour leur donner l’opportunité d’apprendre des choses nouvelles, de grandir, de mettre à disposition de l’entreprise leur talent. Pour augmenter le business de l’entreprise, à travers leur ardeur au travail : l’équation « travailleurs heureux = entreprise qui gagne » est toujours plus évidente. Pour donner aux mamans la possibilité de concilier leur vie professionnelle avec leur vie privée : la maternité est une valeur aussi au travail, pas une limite (même les neurosciences le disent). Pour faire grandir mes collaborateurs en leur transmettant compétences, amour, passion et une façon d’interpréter le rôle de la ressource humaine. Pour écouter, apporter des contributions, proposer des idées d’organisation et des solutions que d’autres ne voient peut-être pas. Pour offrir du temps en famille à mes collègues, en mettant en place des plans de welfare/flexible benefit. Pour communiquer parfois aussi des choses mauvaises mais toujours dans le respect sacré de l’autre que j’ai en face de moi. Pour impliquer les collègues dans des activités qui les défient, nouvelles et toujours stimulantes, qui les rendent participants et orgueilleux de faire partie, pas seulement d’une entreprise, mais d’un projet. Pour être toujours plus homme. Pour arriver à la maison le soir pour dîner avec ma famille (ceci est pour moi impératif), fatigué, mais content d’avoir contribué à créer un petit morceau de monde plus beau.

Marco, Concorezzo (Monza-Brianza)