C’est une période de travail très intense car, outre les responsabilités cliniques en néonatalogie, scientifiques et éducatives en tant professeur de Pédiatrie, je dirige le programme Comfort Care pour les grands prématurés. Tant de familles demandent de l’aide ! Mais également tant d’étudiants, infirmières, stagiaires sont en demande pour que je leur enseigne une méthode. La charge est telle qu’il me vient de temps en temps le doute de vouloir forcer le réel pour réaliser « mon » projet. Je prie afin de connaître la volonté du Seigneur pour moi dans ce programme. Je continue ou non ? Et si je continue, comment faire pour répondre à tant de demandes ? Les heures des journées ne sont jamais suffisantes. Sa réponse ne s’est pas fait attendre. Il y a quinze jours une journaliste m’a demandé une interview. Très prise, j’ai tout fait pour l’éviter, mais entre temps je me suis aperçue qu’elle avait réussi à synthétiser le peu que je lui avais dit et l’avait mis dans un article publié dans le Wall Street Journal, un des quotidiens américains les plus prestigieux. Même si je n’avais pas collaboré à cette publication il y avait là la meilleure information sur le programme. En retour, j’ai reçu énormément de messages de soutien. Un homme d’affaires m’a contacté et m’a raconté comment il avait perdu sa petite fille peu de temps avant la naissance. Suite à la lecture de l’article il avait décidé de faire un don conséquent en faveur du programme, ceci afin de pouvoir embaucher un manager afin que ma charge de travail puisse être moins lourde. Un signe si clair, exemple évident d’une chose : Lui me parle à travers le réel, à travers les faits qui se succèdent et les personnes que je rencontre.

Elvira, New York (Etats-Unis)