Après un accident, j’ai repris depuis peu le travail et la routine m’a vraiment percutée. La banalité de devoir imprimer les feuilles pour le “raggio” [le rassemblement de la Jeunesse étudiante de CL], appeler les jeunes pour savoir qui sera présent, essayer de comprendre dans quel lieu on se retrouve etc, et le temps qui file. S’il s’agissait seulement de passer du temps à faire ces choses, cela n’en vaudrait pas la peine. Je me suis rendue compte que le Seigneur me donne le privilège de partager une petite part de leur existence. Je suis là car ils ont perçu quelque chose, que je ne suis pas capable de porter avec tous mes engagements, mais qui en même temps m’entraîne totalement. Un jeune Irlandais a commencé à venir à nos dîners du lundi et il multiple les demandes. Il y a quelques semaines, nous avons été invités à dîner par une des familles des jeunes et quand il a réalisé que la famille était italienne, il a demandé s’il était “l’unique irlandais de GS”. Son sentiment d’adhésion m’a frappé. Il ne se souciait pas d’être d’accord ou pas avec nous. A tel point que, nous connaissant seulement depuis deux mois, il a décidé de venir au Triduum en Italie. J’ai bien vu qu’un tel regard porté sur lui et dont il s’est rendu compte, est justement la Grâce du Christ.

Rita, Dublin (Irlande)