J’ai toujours eu du mal avec ma foi. Et je pense que je n’en ai pas beaucoup. Quand j’ai été invitée aux vacances à Angra, je ne voulais pas y participer. J’y suis allée quand même, sans en espérer grand-chose, mais pour passer un peu de temps avec ma fille et, peut-être, pour mieux comprendre ce qui l’a tellement fascinée dans le Mouvement. A cause de mon peu de foi, je me demandais quel effet ça me ferait de vivre quelque temps avec des personnes que je considérais comme ‘étrangères’, et j’ai cherché à comprendre comment j’en étais arrivée là.
En fait, j’ai été touchée de voir des gens qui avaient une profonde envie de faire le bien, et désiraient que le monde s’enrichisse d’un peu plus de lumière ; touchée aussi de voir que, même avec beaucoup de problèmes, il est possible de vivre une vie bien remplie, avec confiance.
En revenant chez moi, j’ai raconté à mes enfants- qui ne comprennent toujours pas le choix de leur sœur- que j’avais infiniment apprécié ces vacances. Ils n’ont pas compris tout de suite et j’ai dû le répéter plusieurs fois ! mais ils savaient que je disais la vérité. D’où vient que j’aie aimé à ce point ces journées à Angra ? C’est difficile à dire. Mais quelque chose en moi a changé. Et, quand j’ai lu l’invitation à la Rencontre avec don Carròn, à San Paolo, au début de septembre, j’ai voulu en savoir plus. Et j’ai beaucoup appris sur la liberté, en voyant que, plus ma fille “appartenait” au Mouvement, plus elle était libre. Aujourd’hui, je me pose des questions pour savoir où j’en suis. Mais j’ai compris que ma fille avait trouvé son chemin, avait fait un choix qui comblait son désir d’être meilleure.

Márcia, Minas Gerais (Brésil)