« Voilà le bon chemin pour moi »

Je suis un ouvrier qui creuse la terre et j’ai cinquante-cinq ans. Depuis quatre ans, je fréquente une petite Ecole de Communauté dans notre paroisse, à Rome

Bonjour père Juliàn,
je travaille sur un chantier, je suis un ouvrier qui creuse la terre et j’ai cinquante-cinq ans. Depuis quatre ans, je fréquente une petite Ecole de Communauté dans notre paroisse, à Rome.

Je souhaiterais faire partie de la Fraternité. Voilà plus d’un an que je pense à cette démarche, très importante et exigeante, avec l’espoir que ma foi continue à grandir. Cela fait quatre ans environ, que je vis une ‘espèce de maladie’, expérience liée à une personne qui m’est devenue très chère.

Un samedi matin, alors que je me trouvais à la maison, seul, j’ai pensé tout à coup : « Le Christ a fait pour moi un vrai miracle en me faisant démarrer ce parcours ! »
Et je dois dire que, ce matin-là, la rencontre a été émouvante.

Pourtant, ce n’est pas tant cela qui me porte à t’interroger au sujet de la Fraternité, mais plutôt ce qui est arrivé après cette première rencontre avec la personne de Jésus, et qui continue à se produire.
L’expérience dont il s’agit se renouvelle tous les jours : à travers l’Ecole de Communauté, la famille, les amis et, parfois aussi, le silence.
Toutefois, ce qui me surprend le plus, c’est moi : j’ai un travail, une famille et je pensais que tout cela pouvait suffire pour être heureux. Or, au contraire, en faisant ce parcours et en rencontrant Jésus, j’ai découvert qu’une petite partie en moi était vide, mais elle est en train de se remplir.

‘On’ me propose des choses -toi, don Giussani lui-même, ou d’autres- et je vérifie à travers mes expériences que ces choses me font grandir et (je ne dis pas devenir intelligent) devenir adulte.

Je pense que les personnes qui se trouvaient le plus près de Jésus et avaient décidé de Le suivre, ne le faisaient parce qu’Il leur était sympathique, mais parce qu’Il leur avait fait une proposition, celle d’un changement en profondeur.
J’ai deux enfants, un de trente ans et l’autre de vingt. Je ne peux pas leur parler de religion aujourd’hui, parce que je ne l’ai pas fait quand ils étaient petits, mais je peux leur dire pour quelle raison ils doivent se lever le matin et aller au travail ou à l’école. J’ai remarqué qu’ils écoutent mes propositions. Et ensuite, ce sont eux qui viennent me poser des questions ; alors, je crois que je suis sur le bon chemin...

Santo (Roma)