Au cœur des choses, sans masque

Je peux aller au cœur des choses d’une manière plus vraie, sans masque ni rien

Ce que j’ai noté, c’est que les vacances de GS (Jeunesse étudiante) m’ont rendu service parce qu’elles m’ont donné un nouvel élan, vraiment. Depuis que je suis ici à Londres, en effet, j’ai dans le cœur toutes les questions que j’ai ramenées d’Italie et qui sont nées au cours de ces journées. La chose extraordinaire est que ces questions ne m’abandonnent pas. Chaque jour, en particulier, je découvre que j’ai le désir d’être Sa servante : dans la prière, je demande que mon existence soit conduite par Lui et que je puisse être un instrument à travers lequel les autres peuvent Le rencontrer. Ce qui est beau dans ce désir, c’est qu’il me rend libre et pas esclave : libre parce que, si ma vie c’est le suivre, Lui, je sais que tout va vers un bien. En même temps, je ne me sens pas « esclave » de ce désir et du résultat : je ne sais pas si mes camarades qui me voient vivre disent « celle-ci vit pour le Christ », mais je sais que vivre de cette manière pour Lui me rend plus heureuse.
Une autre chose que je découvre, c’est que j’ai un besoin démesuré d’être regardée telle que je suis et d’être acceptée ainsi. A partir de là, ma préoccupation n’est plus d’apparaître « juste ». Je suis souvent esclave de cette vision qu’ont les gens pour lesquels, si tu n’es pas comme ils le pensent, tu vaux moins. Une fois que je me libère de tous les préjugés à mon égard (apparaître d’une certaine façon et donc me comporter nécessairement d’une autre manière), je peux aller au cœur des choses d’une manière plus vraie, sans masque ni rien.

Derrière eux les trois croix, petites et loin à l’horizon, pour courir embrasser cette espérance inattendue. Ils sont encore incrédules, emplis d’une stupeur à la limite du désarroi (qui rend la stupeur encore plus vraisemblable). Il y a là un jeune homme et un adulte que Burnand a essayé de peindre en respectant également les caractéristiques anthropologiques des Palestiniens de ce moment-là de l’histoire. Ce sont des personnes simples (regardez les mains de Pierre) dont les visages sont définis par ce qu’ils sont en train de regarder.

Maria, Londres (Grande-Bretagne)