Bonjour Julián,
Il y a un an, j'ai déménagé dans le nord de la Norvège pour mes études. Dans la ville où j’habite, nous ne sommes que deux étudiants du CLU (CL universitaire). Le fait de vivre le Mouvement ici m'a aidée à retrouver de nombreuses certitudes et à ne pas prendre pour acquis des gestes qui étaient auparavant ma vie quotidienne. Par exemple, les Laudes.
Presque tout le monde ici sait que je vais à la messe tous les dimanches. Un soir, une fille espagnole m'a demandé pourquoi. Elle voulait savoir comment je pouvais concilier ma foi et mon côté « scientifique ». J'ai commencé à lui parler un peu de ma vie, du Mouvement, des signes que je vois au cours de mes journées. À la fin, elle m’a dit : « Excuse-moi de te poser toutes ces questions, mais c’est parce que je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. Cela se voit que tu es heureuse et que tu crois en ce que tu dis. » -Je n’en suis pas revenue parce que c'est une de ces choses dont tu penses qu’elles n’arrivent qu’aux autres, mais pas à toi.- Après un silence, elle a ajouté : « Moi aussi, j’aimerais être heureuse comme ça ! » Sur le coup, je n’ai pu répondre que : « C'est à toi de décider. Dieu nous a donné la liberté, c'est à toi de prendre position maintenant. » Malheureusement, comme nous étions au milieu d'une fête, la conversation en est restée là. J'espère que d'autres occasions de parler se présenteront. Mais je suis reconnaissante d’avoir eu cette occasion de confirmer mon expérience et également de m’affirmer moi-même, sans peur, sans rien nier, indépendamment du fait que je souhaite que mes amis soient vraiment heureux.

Chiara, Tromsø (Norvège)