Jusqu’à il y a deux ans, au travers d’une association caritative, j’aidais une famille en leur apportant des colis de denrées alimentaires. Quand ils ont dû déménager, notre rapport a continué à travers des échanges de mail et de SMS. Il y a quelques jours, j’ai reçu un message de salut de leur part auquel j’ai tout de suite répondu en y ajoutant une étrange proposition : « Chers amis, je dois bientôt changer l’emplacement de nos locaux de stockage, est-ce que vous ne pourriez pas nous donner un coup de main, vu que vous nous avez aidé lors du précédent déménagement ? ». Ce qui n’était qu’une plaisanterie de ma part, bien sûr. Ce ne fut pas le cas pour eux et voici ce que fut leur réponse : « Mais bien sûr, fais-nous savoir quand tu as besoin de notre aide ! ». Incrédule, je répondis seulement : « Vous êtes incroyables, merci ».

À cette réponse, il me renvoie la balle de la sorte, et quelle ne fut pas ma surprise : « C’est surtout ce que tu nous as donné et que tu nous as laissé qui est incroyable et extraordinaire ! ». J’étais ému. Qu’avais-je pu leur faire en plus de les avoir accompagnés face aux problèmes de leur quotidien ?

Je me demandais : « Pourquoi ont-ils pu dire ces choses, ne vivant pas une expérience particulière de foi ? ». Leur cœur était toujours resté plus ouvert et disponible que ce dont je me rendais compte et il avait donc changé. Mais, moi aussi j’avais changé en restant avec eux, plus que ce dont j’étais conscient. Ils le voyaient mieux que moi et ils ont donc dit ces paroles. Un ami, à qui j’ai tout de suite raconté l’histoire, m’a écrit : « Voilà, ceci est une miette d’Europe rebâtie ».

Maurizio