L'Île Maurice

Île Maurice. Une plus grande ouverture

Roberta a commencé à prendre au sérieux le travail proposé par l’école de communauté. En découvrant que même au milieu de l'Océan Indien les choses "insignifiantes" peuvent commencer à devenir des signes

La lecture du texte de la Journée de Début d’année m'a fait réfléchir sur tout ce que l'école de communauté m’a apporté pendant ces dernières années. Je ne me laissais pas émerveiller facilement par les choses, étant toujours égocentrique, fermée dans "mon petit monde".

En effet, il me semblait que je ne grandissais pas en tant que personne, que je restais comme bloquée. L’école de communauté me forçait à travailler sur cela, à vérifier et à me confronter à mon expérience, à ce qui se passait dans ma vie.

J’ai dû me confronter à moi-même et chercher dans ma vie une correspondance aux désirs de mon cœur, comprendre ce que je cherchais et ce qui me manquait. Donc, j'ai dû travailler sur cette ouverture pour pouvoir saisir un plus grand nombre de signes. J'ai vraiment pu voir des choses qui auparavant seraient passées inaperçues à mes yeux, auxquelles je n'aurais pas prêté attention et que j’aurais laissées glisser sur moi. Ces mêmes choses, qui me semblaient normales et insignifiantes auparavant et que j’aurais oubliées maintenant commencent à se révéler pour moi des signes.

Ainsi, récemment beaucoup de choses se sont passées, certaines plus frappantes que d'autres. Je voudrais en donner deux exemples.
Le premier : j’ai vu mon fils Pietro s'engager en tant qu’animateur dans notre paroisse. Après avoir accepté cette proposition, il s’est mis à douter de ses capacités à animer un groupe et il s’est demandé comment il devait faire, mais malgré ses craintes il a accompagné le Père Gionata dans ce parcours. Cela m'a montré que les choses ne m'appartiennent pas, ne viennent pas de moi, mais que le Mystère agit, et que Pietro a peut-être reconnu dans le père Gionata une autorité, dans le sens que Don Giussani attribue à ce mot.

Le deuxième exemple est une petite chose qui m'a fait réfléchir. J’ai entendu la phrase d’une chanson que mon plus jeune fils écoutait : «Je bois de l'eau de pluie pour avoir un morceau de ciel en moi». Cette phrase m'a fait penser à un désir et donc à l'expression d'un manque qui unit tous les hommes, et encore une fois cela m'a rappelé l'école de communauté.

J'ai vraiment remarqué la différence qu’il y a entre mon moi d’avant et celui de maintenant : une plus grande ouverture.

Roberta, Île Maurice