Nantes

Nantes. « Mon besoin m’incite à mendier Sa présence »

Un Erasmus là où il n’y a personne de CL. La possibilité de découvrir qu'« Il vient constamment me chercher dans la réalité ». Et qu'« il n’y a rien qui répond et correspond au cœur qui ne soit pas lié à Lui »

Je suis une universitaire italienne qui est en Erasmus à Nantes, où je dois rester jusqu’au mois de juin. Au départ, le fait qu’ici il n’y ait personne du mouvement a été une vraie difficulté : chaque jour je faisais la connaissance de nouvelles personnes, mais je n’avais pas l’occasion, comme il m’arrivait à Turin, de pouvoir partager la journée à l’université avec une compagnie d’amis présente et charnelle .

Malgré cela, j’ai commencé à comprendre que cette expérience est décisive pour vérifier ma relation personnelle avec le Seigneur et aussi pour comprendre combien mon adhésion au Mouvement est solide.

Je me rends compte que, quoi qu’il arrive et quel qu’il soit l’effort que je dois soutenir, ma relation avec le Seigneur est si profonde dans ma vie qu'elle est là et elle reste inextirpable. Cela est possible parce qu’Il vient constamment me chercher dans la réalité que j’ai face à moi, chaque jour, et parce que maintenant il n’y a rien qui répond et qui correspond à mon cœur qui ne soit pas lié à Lui. Je ressens cette profondeur de relation, même dans la nostalgie que j’ai de Lui et des relations qui me tenaient si près de Lui à Turin.

Cependant, cette nostalgie ne me conduit pas à une fermeture, mais bien au contraire à l’ouverture vis à vis de ce que je dois vivre chaque jour. Ce qui m’aide à Le reconnaître dans la réalité est mon besoin constant d’avoir des relations vraies et positives. Cela m’incite à mendier Sa présence, à la demander dans la prière tous les jours, et me donne aussi des yeux attentifs que peut-être dans une autre circonstance plus "facile" je n’aurais pas eu. Ce qui m’aide à être reconnaissante pour tous les petits et grands dons que je reçois.

Par exemple, j’ai récemment commencé à faire l’école de communauté en liaison vidéo avec des personnes qui vivent dans différents lieux en France. Je ne connaissais personne d’entre eux, mais je peux déjà affirmer que je me sens embrassée par tous et que j’ai reçu un outil de travail dont j’avais un grand besoin. Cela fait longtemps que l’école de communauté ne m’avait pas tant aidé. Non pas parce que à Turin l’école de communauté était différente, mais parce que maintenant j’ai une disponibilité et une pauvreté de cœur qui me rend attentive aux signes de Sa présence et pleine de gratitude pour toutes les aides, l’école de communauté en premier lieu, qui me sont données.

Carlotta, Nantes