La rencontre d'Aix-en-Provence

« Les signes de Celui qui entend mon cri et y répond totalement ».

Le témoignage de Valérie, après avoir participé à la rencontre organisée par la communauté d’Aix-en-Provence à l’occasion du centenaire de la naissance de don Giussani

L’invitation était pressante. L’évènement était important pour nos amis d’Aix, Alessandra et Silvio : ils faisaient venir Davide Rondoni, un ami d’Italie pour le centenaire de la naissance de Luigi Giussani : « Davide a connu Giussani dès son plus jeune âge, il faisait rouler ses petites voitures aux pieds du fondateur de Communion et Libération ! Il l’a connu en chair et en os ! » Pour les plus jeunes, ce témoignage direct pouvait être une grande source d’inspiration.

Samedi 4 mars 2023. La salle de conférence du diocèse d’Aix est pleine d’une quarantaine d’auditeurs, amis de CL venus de la région sud, mais aussi de paroissiens et auditeurs de RCF qui ont entendu l’interview de François Esquier qui annonçait cette rencontre. Après une introduction de Silvio Guerra, la parole est donnée à Davide Rondoni qui développe trois points fondamentaux de ce « mouvement », que Giussani a vécu avant tout dans sa vie personnelle : la lutte contre le néant, lutte qui fait émerger l’être ; la primauté de l’expérience avec le Christ, et du Christ, dans notre vie, aujourd’hui ; enfin, l’exceptionnelle capacité d’affection de Giussani, qui venait de Dieu et d’une véritable ascèse, ce « regard limpide sur l’autre qui t’est donné ». Davide insiste : c’est cette affection qui a engendré la compagnie de Communion et Libération.

Un temps ensuite est laissé aux questions et à la séance de dédicaces, puisque Davide Rondoni est écrivain et poète et qu’un petit stand de livres est proposé. Nous assistons après cela à la messe dite en mémoire de Luigi Giussani, à la cathédrale d’Aix. La soirée se termine par un apéritif, qui est aussi proposé aux paroissiens dans la « Cave aux Huiles ». Au milieu des personnes qui faisaient connaissance, et la bouche pleine de délicieuses tartes méditerranéennes, je ne pouvais pas m’enlever de l’esprit qu’en fait d’anecdotes enfantines, j’avais été bernée, mais qu’en revanche j’avais eu droit au football puisque Davide Rondoni est un fan inconditionnel de Messi, dont le charisme fait revire le « Temps de Maradona » comme la compagnie fait revivre le Temps du Christ -sic ! –

Mais surtout une phrase de la conférence ne cessait de se dévoiler : la lutte contre le néant ou, autrement dit, le combat entre l’amour et la mort, est le drame de la vie, jusqu’à devenir la vie elle-même ; et ceux qui ont vécu ce drame, de tout leur être, sont ceux qui ont suivi Jésus, parce qu’ils étaient plus « vivants », parce qu’ils avaient besoin du Christ. On peut tout redire au présent. Et je me répétais cette phrase et sentais profondément que la bouchée de tarte ne répondait pas à mon cri intérieur, ni les amis, ni Rondoni le poète aux dix bracelets brésiliens, ni même Arthur Rimbaud aux-semelles-de-vent, s’ils n’étaient pas regardés comme les signes de Celui qui entend mon cri et y répond totalement.

Valérie , Toulon