Les évêques du Conseil permanent de la Conférence des eveques de France (Photo/Stéphane Ouzounoff)

Nous, Européens, sommes responsables avec les autres de l’avenir de l’humanité

Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France à l’occasion de la commémoration des quatre-vingts ans du Débarquement

Le 6 juin 1944, ils furent des dizaines de milliers de jeunes à débarquer sur les plages de Normandie sous le feu des troupes de l’Allemagne nazie. Ils venaient combattre pour que nous autres, pays de la vieille Europe, puissions à nouveau vivre libres. Ils débarquaient même avec l’espoir d’avancer assez vite pour épargner aux pays du Centre et l’Est de l’Europe de passer sous la domination soviétique. Ils venaient de tous les pays du monde.

Beaucoup sont morts, beaucoup ont été blessés ; beaucoup sont sortis de cette guerre en portant des traumatismes dont peu ont parlé, que nous connaissons mieux aujourd’hui mais auxquels, alors, on n’a guère prêté attention. Nous sommes en dette, nous Européens, à l’égard de ces hommes et de ces femmes.

Ils n’étaient pas parfaits, ils n’étaient pas sans violences ni sans préjugés. Les pays qui les envoyaient nous aider avaient leurs propres intérêts. Contrairement aux nazis et aux soviétiques, cependant, ils ne prétendaient pas instaurer un « homme nouveau », celui d’une race dominante et pas davantage celui d’une pensée totalisante. Ils se battaient pour que l’humanité soit faite d’êtres humains, tout simplement, dans leur diversité, rendus capables de vivre, de sentir, de partager, d’imaginer, de construire à hauteur d’hommes mais avec toute l’énergie et l’inventivité dont l’humanité est capable...

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