« Mes deux heures comme otage au Bataclan »

Sébastien a été l'un des otages utilisés comme bouclier humain par les terroristes de l’État Islamique, pour négocier avec la police. Interviewé par la radio française RTL, il raconte ce qu'il s'est passé à Paris dans la nuit de vendredi.

Sébastien a-t-il réussi a effacé l'image de la kalachnikov pointée sur lui ? "Ce n'est pas l'image que je retiendrai, assure-t-il. À partir du moment où il a commencé à parler, j'ai commencé à me dire que j'étais peut-être destiné à vivre, parce que c'était tellement facile de me tuer à ce moment-là. J'étais à sa merci. Cette image là, elle me restera gravée, mais elle restera aussi gravée comme le début de l'espoir, aussi paradoxal que ça puisse paraître, puisque jusque-là, j'avais fui, je voulais me cacher et à partir du moment où ils m'ont trouvé, ils n'ont pas voulu me tuer. Ça a été ça ma chance.

Finalement, il a appris que "la vie tenait à un fil et qu'il fallait l'apprécier, qu'il n'y avait rien de grave tant qu'on était vivant". Et qu'a-t-il appris des terroristes ? "Pas grand chose. Qu'ils avaient besoin certainement d'un idéal que le monde occidental dans lequel ils vivaient, puisque c'était des Français, ne leur offrait pas. Ils ont trouvé un idéal mortuaire, de vengeance, de haine, de terreur (...) Ils ont réalisé trop tard que la vie était importante. Moi aujourd'hui, je peux réaliser que chaque moment que je passe avec mes proches est un bonus, une bénédiction (...) J'ai l'impression d'être né une deuxième fois".

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