François Fillon

Václav Havel, François Fillon et nous…

Les événements de ces derniers jours concernant François Fillon et le traitement mediatico-politique qui en est fait, est une atteinte grave à la démocratie.
J. M. Faure

Notre amie J.M. Faure nous propose de rejoindre la Charte 2017 en signant l’acte, pour sauver le débat démocratique.


Charte 2017 : Pour une politique antipolitique.

« Je suis partisan d’une politique antipolitique. D’une politique qui n’est ni une technologie du pouvoir et une manipulation de celui-ci, ni une organisation de l’humanité par des moyens cybernétiques, ni un art de l’utilité, de l’artifice et de l’intrigue. La politique telle que je la comprends est une manière de chercher et d’acquérir un sens dans la vie, une des manières de protéger et de servir ce sens. C’est la politique comme morale agissante, comme service de la vérité, comme souci du prochain, souci essentiellement réglé par des critères humains.
Dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui, cela pourra apparaître comme une voie fort peu pratique et difficilement applicable dans la vie quotidienne.
Mais je ne connais pas de meilleure solution. »

Václav Havel, La politique et la conscience



En 1977, Vaclav Havel dénonçait le régime autoritaire de son pays, la Tchécoslovaquie, suite à l’emprisonnement de musiciens jugés dissidents par le pouvoir communiste. Il affirmait également qu’une contre-culture opposée à la pensée totalitaire était possible. Elle était née de la volonté de dénoncer le mensonge institutionnalisé qui présidait aux destinées du peuple tchécoslovaque. Elle prônait « la vie dans la vérité ». Elle espérait un changement grâce au « pouvoir des sans pouvoirs ». Un changement de chacun au profit de tous. Havel constatait : « La société s’est atomisée. La trame des rapports sociaux qui sert de charpente à une vie publique authentique a été détruite. »

A l’origine de cette situation, un système politique qui n’était plus au service du peuple mais qui se servait de lui, qui l’asservissait.

Le constat qu’Havel et ses amis signataires faisaient alors de la société tchécoslovaque vaut pour la nôtre. Le plus grand nombre aujourd’hui vit dans une forme d’asservissement larvé par la faute d’un système politique tournant sur lui-même. Ce système politique, en France et en Occident, construit un monde que nous ne reconnaissons plus. Un système qui dilue nos personnes, chaque jour davantage. Nous menant de renoncements en renoncements. Un système, auquel, par sentiment d’impuissance, mais aussi par lâcheté et par crainte, chacun de nous nous contribue. Il engendre résignation, repli sur soi et rejet de la chose publique. Il met la société civile à l’écart des affaires même de la société.

C’est pourquoi nous devons réaffirmer :

- Le primat de la conscience morale individuelle.

- La responsabilité de chacun pour les destinées de l’ensemble.

- La recherche du bien commun comme un présupposé de la politique.

- Le civisme comme moteur de l’action citoyenne et politique.

« Le civisme, c’est le courage, l’amour de la vérité, la conscience toujours en éveil, la liberté intérieure et la responsabilité librement assumée pour la chose publique » disait Václav Havel

La présente charte 2017 s’entend comme une réponse des citoyens français à la crise politique, morale et sociétale actuelle.

Elle invite à dépasser l’horizon de la peur et des intérêts particuliers, sortir hors des tranchées de la vie privée pour prendre part aux enjeux politiques. Elle est issue d’une volonté de résister à la pression de l’esprit du temps. Elle implique une vigilance et un jugement de chacun dans le traitement des affaires publiques.

La charte 2017 constitue l’expression d’un éveil du sens civique, de la conscience morale du citoyen et de la conscience de soi. L’enjeu est de changer la société à partir de sa base en dénonçant ce système dans la mesure de nos moyens.


Chartes 2017 acte 1 : Sauver le débat démocratique

Pourquoi lancer cette charte maintenant ?

Les événements de ces derniers jours concernant François Fillon et le traitement mediatico-politique qui en est fait, est une atteinte grave à la démocratie. Nous vivons une époque où le scandale est devenu l’acmé de la vie politique et où la politique ne peut plus s’exercer. Cette crise, que les médias attisent au mépris de toute éthique, ne date pas d’hier et nous en portons tous la responsabilité.

Qu’une plus grande transparence dans l’usage des fonds publics soit nécessaire est une évidence. Que François Fillon ait pu décevoir certains d’entre nous est assez vraisemblable.

Ceci dit personne n’est dupe de la manipulation actuellement en cours. Combien de parlementaires auraient à rendre compte de l’usage de leur indemnité ?

En réalité, l’élection de François Fillon à la primaire de la droite et du centre a porté un élan démocratique authentique. Les questions essentielles que se posent des millions de français ont pu être discutées. Le déchaînement auquel on assiste ne vise pas à abattre François Fillon, mais le débat démocratique lui-même, revivifié par sa candidature à la présidentielle. C’est n’est ni plus ni moins qu’une police de la pensée déguisée.

Car enfin, de quoi parlons-nous ?

Souhaitons-nous vraiment qu’un jeune homme de 39 ans, sans expérience ou presque, soit porté au pouvoir par ceux-là même qui étouffent le débat démocratique ?

Sommes-nous sérieux ?

Ne soyons pas prompts, nous citoyens, à participer à ce jeu médiatique, dans lequel nous n’avons rien à gagner. Retrouvons l’usage de notre jugement critique.

Le bon sens appelle à soutenir François Fillon, au-delà de l’affaire Pénélope, pour ne pas scléroser le débat démocratique.

Et parce que sa vision, son programme, son expérience mérite d’être une option proposée aux français en toute liberté.

Rejoignez la Charte 2017 en signant l’acte 1 : Sauvons le débat démocratique

J .M. Faure
Citoyenne, non-militante
Paris


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