Texte - La témoignage de Jone Echarri
(en français)

Bon après-midi à tous, avant tout, je voulais dire une chose : ce que je vais vous raconter maintenant trouve son origine dans une longue appartenance et une appartenance reconnaissante envers le mouvement. La deuxième chose est le destin, ou mieux, la grâce d’avoir assisté don Gius dans les dernières années de la maladie, de sa maladie. Ce sont, disons, les origines. Je suis Jone, kinésithérapeute en neurologie : j’ai travaillé 42 ans et aujourd’hui, c’est à mon tour de vivre l’infirmité de l’autre côté. La maladie de Guillain-Barré détruit la gaine myélinique qui permet la transmission de toutes les impulsions nerveuses à grande vitesse : cette gaine a disparu de tous les nerfs de mon corps en provoquant une paralysie totale du système musculo-squelettique. Par ailleurs, cela a aussi eu des effets dommageables sur la mastication, la déglutition, la respiration, la sensibilité, la parole, tout. Je savais que j’étais dans un lit parce que je le voyais, mais pas parce que je sentais que j’étais dans un lit. Je suis entrée à l’hôpital sur mes pieds et, en quelques heures, je me suis retrouvée en soins intensifs, intubée, avec des tuyaux partout, ainsi qu’une machine pour m’aider à respirer...

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