Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?

Claude Verneuil, un père de famille décidément patriotique et gaulliste convaincu, et sa femme, Marie, auraient voulu voir leurs quatre filles se marier avec des garçons catholiques, mais ...
Martino Abbruzzese

Claude Verneuil, un père de famille décidément patriotique et gaulliste convaincu, et sa femme, Marie, auraient voulu voir leurs quatre filles se marier avec des garçons catholiques, de bonne famille et (surtout) français. Mais ils seront spectateurs de l'exact opposé de leurs attente, car ils seront mis en face à la transformation multiethnique de leur famille. Réussiront-ils à dépasser leurs préjugés ? La famille réussira-t-elle à rester unie ?
Au premier abord, ce film apparaît comme une histoire qui nous sollicite à agir selon le politiquement correct, en nous incitant à dépasser les lieux communs du racisme. Cet aspect est bien présent, et cependant il n'arrive pas à couvrir la totalité de ce récit.
Il suffit de regarder toute l'histoire à partir du titre pour comprendre en effet que le problème n'est pas la multiethnicité, mais que Claude et Marie ne peuvent réaliser leur projet de famille parfaite, « comme il faut », car tout semble s’y opposer. Le film nous défie sur la question de notre réaction face à des circonstances que l’on n’a pas choisies, qui semblent aller contre notre bonheur.
Et pourtant l'histoire ne s'arrête pas à la simple constatation de cette impuissance : tout l'enjeu de l'intrigue se développe autour de la découverte que, dans les circonstances apparemment opposées, il existe une beauté humaine qui dépasse tous les préjugés. Ce n’est que dans une rencontre vraie, mais non sans aventures et rebondissements, que les personnages peuvent s’ouvrir et laisser leur cœur parler. En rentrant en rapport avec les autres, dans le simple partage de la quotidien, des préoccupations, de la vie, ils y découvrent une unité inattendue, qui les conduira à reconsidérer leur vie.